Et voilà l'avant dernier épisode de cette journée à Bazas...qui cette fois, va se faire autour et en bas des remparts de cette vieille Citadelle devenue grande étape de Compostelle... grande ville avec sa Cathédrale et ses grands Marchés hebdomadaires de bestiaux et de produits maraîchers, poissons, volailles, charcuteries, artisanats divers et bien d'autres-choses... qui attiraient beaucoup de monde venant de la Gascogne et d'Aragon au Moyen Âge. Cette ville a eu de très nombreux Evêques dont certains ont permis l'embellissement de la Cathédrale et à la construction de nombreux édifices religieux et autres...comme les hôpitaux par exemple et le développement des cités, et ici... l'épanouissement de cette jolie ville de la Gascogne ! Nonobstant avec les griefs que certains ont avec le Clergé, il faut bien reconnaître qu'en son absence, notre Patrimonine n'aurait pas existé... où ce qu'il en reste... après toutes ces folies humaines depuis des siècles... qui ne cessent de vouloir détruire les trésors de notre Humanité ! Et c'est toujours ceux qui ne font rien et n'ont rien créé... qui détruisent le plus ! Par jalousie peu-être ! 

  De Cossio à Bazas, les origines de cette Cité : C'est à l'âge du fer qu'une peuplade de gaulois, les Vasates ou Bazates, s'installe sur cet Oppidum rocheux, cette place forte entre deux cours d'eau : le Beuve et le St-Vincent. Ainsi Bazas, alors appelé Cossio entre dans l'histoire...

  En l'an 56 de notre ère, les romains, après avoir conquis la Gaule du Nord, pénètrent avec les légions de Crassus en Aquitaine. ils prennent possession de Cossio dont ils font une " Civitas " c'est à dire Chef-lieu d'une circonscription administrative qui a pour limites celle des territoires même des Vasates.

  Sous le Haut-Empire romain, Cossio n'est toujours qu'une bourgade obscure. Son nom apparaît au IIè siècle dans l'Oeuvre de Plotémée. Jusqu'à vers 270 environ, Cossio est vraisemblablement une ville ouverte : elle occupe toute la partie, qui plus tard, sera close par les remparts médiévaux, ainsi le faubourg St-Antoine et les quartiers de l'Eyrevielle et de la Targue. 

 Dès la fin du IIIè siècle, une réforme a pour objet de morceler l'ancienne Aquitaine des débuts de l'Empire en trois provinces : Aquitaine I - Aquitaine II - et Novempopulanie qui devient un municipe romain. 

   La nouvelle Capitale se trouve placée à la croisée de deux itinéraires inter-provinciaux : de l'Aragon à la Gaule septentrionale et de Bordeaux vers Narbonne. 

   Au IVè siècle, Bazas est déjà christianisée, un premier groupe d'édifices religieux occupe l'emplacement actuel de la Cathédrale et au commencement du Vè siècle, la Cité d'un évêché.

  Avec les invasions barbares, Huns, Wisigoths ou encore Alains, la ville s'est entourée de remparts sur une longueur de 800 mètres environs, mettant fin à la Pax Romana : La Paix Romaine !  

                                                                                                       Nous arrivons à l'heure au Restaurant... nos amis Jean et Anne-Marie, déjà venus là... nous ont vite installé tout au fond, vers la fenêtre... où s'est toujours un peu moins bruyant... c'est ce dont j'ai horreur depuis l'âge de 40 ans, où lors d'une plongée sous-marine, et d'être remonté bien trop vite... j'avais chopé ce terrible bourdonnement à l'oreille droite qui ne m'a plus lâché plus une seconde ! Très vite, j'ai su vivre avec... ce bruit constant, qui ressemble fort aux vagues arrivant sur les rivages ! Alors... de quoi puis-je me plaindre ! C'est cadeau... je suis au bord de la mer en permanence ! Hi hi hi ! Autant vous dire, c'est ce qui m'empêche de supporter ces salles combles où il y a toujours un raffut pas possible ! Et, que j'aime tant mes grandes solitudes... où en marchant, souvent avec du vent... ce bruit s'estompe un peu ! 

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Ma petite blonde est juste à côté d'une vache ! Hi hi hi ! Meuhhh ! C'est Marguerite... vous vous rappelez... celle de Fernandel : la vache et le prisonnier ! 

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Alors ça, j'ai pensé que ce Resto faisait partie d'une chaîne... Bof ! Après tout... je n'en sais rien... et j'en ai rien à faire ! Lol ! 

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Et voilà... le repas terminé... L'amigo Gilberto retrouve toute sa liberté pour le reste de l'après-midi... Ouf ! À moi le beau soleil... l'air frais des campagnes... un peu plus de 30° ce jour-là... certainement moins pollué et moins bruyant que ces grandes Cités modernes qui s'étendent sur des kilomètres ! Libre... de bouger, marcher et découvrir la Ville et savourer la Nature ! Plus heureux que moi... y'a pas ! 

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Il fait chaud... mais dans ces petits chemins ombragés... qu'on est bien ! Je pourrais presque faire ma sieste allongé sur l'un de ces bancs ! 

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Et nous voilà sous les remparts... on va entrevoir sans cesse des p'tits morceaux de la Cathédrale, car on est juste en-dessous :

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Mais avant... Euréka ! On arrive dans un p'tit Eden de rosiers magnifiques ! Je ne m'attendais pas du tout à ça ! Dommage... qu'est-ce qu'ils ratent les bridgeurs pas du coin, assis sur leurs chaises dans un espace fermé !!! Youppppiii ! Hop la boum ! Comme Charlot ! Car, j'ai mon bâton télescopique et mon feutre sur la tête ! Imaginez une seconde le vieux Gilberto faisant cela ............ah ah ah ! 

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Et, devant ces splendides roses... tout à coup ! M'est revenue en tête la superbe poésie de Ronsard, savez-vous que c'est la première poésie que j'ai apprise par coeur, je n'avais que 15 ans ! Et ça, ce n'était pas une triste récitation à la noix... : Mignonne allons voir si la rose - Qui ce matin avait éclose - Sa robe de pourpre au soleil - A point perdu cette vesprée - Les plis de sa robe pourprée - Et son teint au vôtre pareil... " mais ce que j'aimais le plus " : Cueillez, cueillez votre jeunesse - Comme à cette fleur la vieillesse - Fera ternir votre beauté ! Quand on est ado... ça commence de vous travailler... Et, j'adorais la clamer à mes copines... ainsi que la 2ème que j'adorais : Celle de Verlaine : Il pleure dans mon coeur - Comme il pleure sur la ville - Quelle est cette langueur - Qui pénètre mon coeur ? Ô bruit doux de la pluie... etc...ect. Rien qu'avec ça... des lumières s'allumaient dans les yeux de ces jeunes demoiselles ! Hi hi hi ! Mais où donc sont passées ces belles années... que n'ai-je tant vécu... que pour voir mes cheveux blancs traîner sur mes polaires... et mes rhumatismes au bout de mes doigts ! Bof ! On ne peut pas être... et avoir été ! Lol !  

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Et ces beaux lavoirs... où tant de beaux rendez-vous se sont faits... beaux endroits pour clamer des poésies ! La résonnance y est parfaite ! Si si ! Je vous le dis ! Hi hi hi ! 

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Et ces belles petites passerelles... beaux endroits pour méditer aussi... solitairement.... en regardant l'eau couler dessous... il m'est arrivé souvent, en partant... d'y jeter un petit sou... par remerciements ... comme ça...sans réfléchir ... va savoir pourquoi ?  Mais ça, c'est le p'tit côté un peu fou fou... de l'ami Gilbert ! 

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Voilà pour aujourd'hui la fin de ce cinquième épisode... qui j'espère, vous aura plu, et fait un peu rêver à notre lointaine belle jeunesse passée... et, rendez-vous au prochain et dernier épisode sur cette balade sous les remparts de Bazas...Lundi prochain...sauf imprévu bien sûr !

Ami Gilbert d'Ahuy 

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