13 octobre 2011

9) L'emblème du pèlerin : la Coquille St-Jacques

 

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1) Coquille que j'ai ramenée du Chemin des français en 2003, et que j'ai achetée dans le petit Gîte de Manjarin où il y a une superbe fresque des templiers et un hospitalier très original, qui sonne une cloche par temps de brouillard....      2) Petite coquille que j'ai dessinée dans de nombreux livres d'or et qui a été adoptée comme tampon sur les crédentials, dans des accueils chez l'habitant, avec mon accord, bien-sûr! -- 3) Ma coquille sur mon sac, qui brille avec le flash, lors d'un bivouac à la belle étoile ( Chemin du Levant ) -- 4) Une coquille sur le Chemin, parmi tant d'autres, dont les formes varient à l'infini...celle-ci est superbe! ( Chemin du Levant, il me semble ). -- 5 et 6) Petite coquille fossilisée trouvée sur un chemin, peut-être l'ancêtre de nos coquilles St-Jacques actuelles?

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  D'où est venu cet emblème qui a donné d'ailleurs son nom à ces mollusques:  la Coquille St-Jacques... Bonne question? Nul ne peut affirmer son origine depuis les 1ers pèlerinages du Moyen âge, et après avoir lu plusieurs ouvrages à ce sujet, je ne sais toujours pas! Lors de mes dernières pérégrinations, j'ai questionné plusieurs pèlerins espagnols, et beaucoup m'ont donné à peu près la même version :


  Au premiers temps de ces pèlerinages, les pèlerins arrivaient à Santiago-de-Compostela, puis de là ils continuaient jusqu'au bout de l'Espagne, au Cabo de Fisterra, soit le Cap Finisterre de l'Espagne...là où se fini la terre. Il reste trois jours de marche, soit 90 km  pour arriver à l'Océan Atlantique, où il se dit que des braves gens du coin leur donnaient des vêtements propres et moins usagés. Il était de tradition aussi, que les pèlerins brûlent toutes leurs vieilles fripes usées juste devant l'Océan, ensuite ils se baignaient dedans pour se purifier et sûrement pour se décrasser un peu! Ensuite on leur offrait un peu de nourriture, dont les fameuses coquilles Saint-Jacques fraîchement pêchées, ces coquillages étaient assez abondants dans cette Région de la Galice. Une fois ces coquilles vidées et séchées, les pèlerins avaient le droit de les garder pour s'en servir comme ustensiles pour boire et manger, et ils les accrochaient sur leurs vêtements, leurs chapeaux, sur le sac ou même sur leur bourdon ( grand bâton de pèlerin ). En les ramenant ainsi chez eux, c'était bien la preuve qu'ils avaient  fait le Pèlerinage de Compostelle en entier, aller et retour... Elle serait ensuite devenue l'emblème de tous les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.

   Elle symbolisait l'accomplissement du Pèlerinage, la récompense suprême qu'ils devaient garder sur eux, une fois rentrés chez-eux. Elle perdit malheureusement son caractère sacré au fil des siècles. La charité étant la règle absolue en ces temps-là, envers tous les vrais pèlerins de Compostelle: soins, nourriture, hébergement... La tentation fût trop grande pour de nombreux miséreux, donc de faux pèlerins qu'on a très vite appelés des coquillards... ils les portaient sur eux sans avoir jamais fait le Pèlerinage de Compostelle. De nombreux mendiants nomades se sont fait ainsi nourrir gratuitement en bougeant de place tous les jours...à chaque époque, ses tricheurs...d'un autre côté, ce devait être de sacré marcheurs et leurs vies n'étaient sûrement pas enviables!   Les pèlerins l'ont portée dès la première moitié du XIIè Siècle...

  Dans les eaux littorales de la Côte Galicienne vivent ces mollusques à coquille bivalve, elles appartiennent au genre pecten. De leur ancienne consécration à Vénus, elles tirent leur nom espagnol de Concha venera. Ce sont ces belles coquilles larges ( Veiras ) galiciennes, dont la forme rappelle celle de la main, que les jacquets ramassent sur la grève. Les légendes en font la puissance miraculeuse de Saint-Jacques sauvant des flots tumultueux, un Prince que son cheval emballé y avait précipité. Sur le point de couler et de périr, le cavalier implore l'aide du Saint et son corps se trouve miraculeusement repêché, tout constellé de ces fameuses coquilles...

 Autre légende: la coquille ramenée par un pèlerin italien, qui fit juste par son attouchement sur la peau, disparaître un énorme goitre dont était affligé  un Chevalier du Duché d'Apullie en ItalieLe succès de la Coquille Compostellane fut tel que son usage se généralisa lors de ces pèlerinages et devint définitivement l'insigne commun de tous les pèlerins de Compostelle.

  Personnellement j'en ai collé une petite sur mon feutre noir, une toute petite trouvée un jour sur une plage du Finistère Breton en 2003, tout un symbole...elle a été jusqu'au Cabo de Fisterra en Espagne, en Juin 2003... c'est aussi mon petit emblème, que j'ai dessiné tant de fois sur les Livres d'or qu'on trouve parfois dans les Gîtes et Auberges de pèlerins, avec souvent mon message de remerciements, soit à la commune, à la ville ou à l'hospitalier m'ayant reçu aussi généreusement...

Ami Gilbert d'Ahuy.

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Photos sur la Coquille Saint-Jacques

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Posté par AmiGilbertAhuy à 18:39 - - Commentaires [3] - Permalien [#]