270 -21/05/2003-65ème étape-Chemin du Puy et Camino francés--O Cebreiro----Triacastela--21km...
21/05/2003 -- 65 ème étape depuis Dijon -- O Cebreiro ---- Triacastela -- 21 km --
1) En descendant sur Triacastela au Col de San Roque, cette superbe statue d'un pèlerin en mouvement au soleil levant. -- 2) Jolie petite église toute en pierre de Hospital da Condesa dans la montée du Col et Bar d'Alto do Poïo, on aperçoit dans l'ombre, l'ami Jean-Pierre que j'ai accompagné jusqu'en haut du col, où il a filé à son rythme de marathonien pour une plus longue étape, jusqu'à Sarria, soit une étape de presque 40 bornes!
Ce matin je pars un peu plus tard de l'Auberge, à cause de Jean-Pierre qui est un peu moins matinal que moi et qui a la gentillesse de m'accompagner jusqu'en haut du col d'Alto do Poïo à 1337m, assez dur en dénivelée sur la fin. Lorsqu'on y arrive, on débouche juste à côté d'un Bar, c'est super sympa, non! Non, ce n'est pas un mirage! Je propose à Jean-Pierre B. une boisson, il refuse car il a décidé de faire une très longue étape de 40 bornes! Une bonne poignée de mains et " Buen Camino ", je le laisse partir avec un peu de regrets, mais je ne cale pas, ma décision est prise, je fais étape à Triacastela, 21 bornes, ça me suffira amplement aujourd'hui, d'autant plus que cette Région de la Galice est si belle! Donc, comme je n'ai pas d'impératif pour la durée de ce voyage, je veux prendre tout mon temps pour admirer les paysages et les magnifiques petits pueblos tout en pierre, cela ressemble un peu à notre Bretagne, en plus haut et plus accidenté et c'est très verdoyant, de plus, Enfin! Le beau ciel bleu est de retour pour quelques jours, alors, autant en profiter! Du coup je m'arrête au Bar, où je commande un grand café au lait avec des tartines grillées, beurre et confitures, une bonne demi-heure sur une terrasse ensoleillée. La vie est belle, quand on a tout son temps! Je reverrai plusieurs fois Jean-Pierre à Dijon, où il vient régulièrement faire le marathon des vignes et où vit sa soeur.
1) Une des plus petite église de ce Camino francés, toute en pierre, adorable! À As Pasantes -- 2) Jeune petit âne en liberté à la sortie de Fonfria, je lui ai demandé de porter un peu mon sac, que nenni! C'est l'heure de l'école m'a-t-il répondu: Hihan...hihan... même en lui proposant une petite pomme!
Sur le plateau à 1300 m, c'est très agréable de marcher sur un joli chemin de terre un peu sablonneuse, puis cela descend d'abord gentiment jusqu'au pueblo de Biduelo ( 1200 m ), puis très bonne descente de 7 km jusqu'à Triacastela situé à 655 m où on est plus qu'à 130 km de Santiago de Compostela! Le gros bourg de Triacastela a été cité par le fameux pèlerin écrivain Aymeri Picaud, il comptait à l'époque 3 châteaux, dont il ne reste plus rien! Par contre, l'église Santiago est toujours là! Arrivé au refuge des pèlerins à l'entrée du Bourg, je suis bien accueilli par l'hospitalero qui d'emblée me parle en castillan et me prends pour un espagnol. Quand je lui annonce que je suis français " Soy uno francés señor " il n'en revient pas et me félicite pour mon accent! Décidément, un petit effort pour apprendre quelques rudiments d'une langue, ça arrange bien les choses, on devient très vite copain avec Juan! Après m'avoir indiqué ma chambre où il y a une fenêtre, loin des douches et toilettes, je prends une bonne douche bien chaude, lave quelques vêtements, qui seront secs en moins d'une heure, étendus sur un fil dans la cour au soleil où passe une bonne brise chaude. Puis je vais juste en face du Gîte dans un super Restaurant où je me commande un " lacon con grelos" ( Lard et jambonneau servi avec des pommes de terre et des feuilles de navets et choux ), c'est une recette de la région, avec toujours leurs délicieuses truites aux amandes grillées. Puis je reviens au Gîte dans la petite chambre où un pèlerin espagnol m'a gardé mes affaires, qui lui s'empresse d'aller en face pour se manger lui aussi ce fameux lacon con grelos! Du coup, c'est moi qui lui garde les siennes, tout en faisant une bonne sieste d'une heure! Si on veut, car la particularité de ce gîte, c'est qu'il y a des portes Western partout, chambres, toilettes, douches... Iiii...aaaahhh...Blam! Blam! Je pense qu'une nuit blanche se prépare!
1) La descente rapide sur Triacastela est superbe! Cette Région est très verdoyante et fleurie -- 2) Le Gîte équestre à l'entrée de Triacastela, avec ses portes Western blam! Blam!, au coucher du soleil.
Hébergements le long de cette étape:
Liñares: Ravitaillement possible ---- CRT ( Casa rural ) Casa ( Maison ) Jaime - 4 ch - de 30 à 43€ /2 p selon la saison - pdj 3.20€ - repas 8.50e - Ctra de Triacastela - 982 367 166 -
Hospital da Condesa: Ref pèl - 18 pl - 5€ - coin cuis - tte l'année - 660 396 810 -
Alto do Poio: Alimentation, bar, resto ---- Ref privé Puerto - 16 pl - 6€ - no cuis - tte l'année - 982 367 172 -
Viduedo: Hôtel, bar, resto ---- CTR Casa Xato - 7 ch de 27 à 32€/2 pers - pdj 4.30€ - repas 13€ - 982 187 301 -
Triacastela: Commerces et services ---- Ref pèl à l'entrée du Bourg - 56 pl - 5€ - no cuis - tte l'année - 982 548 087 ---- Albergue Complexo Xacobeo - 36 pl - 9€ - + 6 ch à 40€/2p - repas 10€ - 12 c/Leon Cadornigo - 982 548 037 ---- Refuge Privé Aitzenea - 38 pl - 8€ - coin cuis - du 01/04 au 30/10 - 1 Plaza Vista Alegre - 982 548 076 ---- Albergue Berce do Camino - 27 pl - 8€ - coin cuis - 11 Av. Camilo José Cela - 982 548 127 ---- Albergue del Oribio - 27 pl - 7 à 9€ - 20 Av. da Castilla - 982 548 085 -
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271 -22/05/2003-66ème étape-Chemin du Puy et Camino francés--Triacastela----Sarria--19km...
22/05/2003 -- 66 ème étape depuis Dijon -- Triacastela ---- Sarria -- 19 km --
1) Après le petit pueblo de Balsa, en montant un petit col, dans un chemin creux et solitaire, très verdoyant, petite pause auprès d'une jolie source d'ou jaillit un petit filet d'eau créant une musique douce sans fin, et une symphonie inachevée. Le tuyau est surmonté d'une belle coquille Saint-Jacques, l'endroit est très paisible. -- 2) En haut du Col Alto de Riocabo à 905 m, vue superbe sur une jolie vallée encadrée de belles collines où alternent cultures et petits bois.
C'était bien ce que j'avais pensé la veille, j'ai bien eu une nuit pratiquement blanche dans ce Gîte équestre, tout un groupe de jeunes pèlerins américains, tous des étudiants, n'ont pas arrêté d'aller et venir, d'allumer les lumières, en plus, avec les portes Western, blam, blam, blam...l'horreur! Et pour finir, certains d'entre eux en pleine forme, ont fait la fiesta dans les Bars à côté, et sont rentrés entre 1h et 2h du mat, assez fatigués, cette fois...Ole! La veille, ils étaient arrivés complètement exténués vers 16h ,et pratiquement tous avaient des ampoules! Ils prenaient même des photos de leurs pieds pour avoir un souvenir de leurs exploits, faut dire que depuis St-Jean-Pied-dePort, ils faisaient des étapes de 40 à 50 bornes par jour! C'est beau la jeunesse. Dans l'après-midi, alors que je dessinais pour la 1ère fois des coquilles St-Jacques sur les parties blanches de mon grand parapluie, c'est là que j'ai eu cette drôle d'idée, en arrivant à Santiago de Compostela, des touristes m'ont demandé plusieurs fois, s'ils pouvaient le prendre en photo... dire que ce brave parapluie, doit traîner maintenant dans de vieux albums! En souvenir de leur passage à Saint-Jacques. Je disais donc, pendant que je faisais mes petits dessins au crayon à bille, une très belle et jeune blonde américaine d'au moins 1.80, est venue s'asseoir près de moi, en marchant sur les talons! Elle enlève ses chaussures et l'horreur! Deux énormes ampoules sous la voûte plantaire. Elle me dit en espagnol, qu'elle ne pourrait pas finir ce voyage, et qu'elle serait obligée de prendre un Bus. Alors, je lui propose de la soigner, en la prévenant que ce serait très douloureux. Elle accepte. Je vais voir l'amigo Juan, et reviens avec de l'alcool à 90°, de la Bétadine, des petits ciseaux et des gros pansements. Je sors mon petit coupe-ongle, que je brûle avec mon briquet et que je trempe dans de l'alcool, même opérations avec les ciseaux et avec mes mains, puis j'opère: d'abord, je coupe un peu avec le coupe-ongle, puis, je finis aux ciseaux, la peau est à vif! Grand nettoyage à l'alcool, puis à la Bétadine, l'amie Brigit, avec un " t ", m'a-t-elle dit, et pourquoi pas? Serre les dents, sans dire 1 mot, mais, s'enfile de temps en temps une petite gorgée de bière, ça la soulage! Une fois fini, j'applique alors, délicatement, les grands pansements, c'est fini! L'amie Brigit, un peu blanche tout de même, me sourit jaune en me disant merci et en rajoutant: j'ai vu toutes les étoiles de Compostelle! Je veux bien la croire. Le lendemain matin, vers 5h30, tout le petit groupe est fin prêt pour une nouvelle étape de 41 kilomètres! C'est alors, que l'amie Brigit vient vite vers moi, et me fait deux gros bisous en me disant: Muchas gracias señor! Dans le Gîte, Juan m'appelait sans cesse, amigo Gilberto! Je pense qu'elle a dû croire que j'étais un espagnol! Une amie avait refait son pansement ce matin, et elle avait l'air de marcher normalement... À Santiago, la jeune fille qui m'a délivré l'attestation de mon pèlerinage, m'a donné des nouvelles du groupe des américains, l'amie Brigit était guérie, et, lui a dit, que c'était bien un vieux pèlerin espagnol qui l'avait soignée à Triacastela! Ole!
1) Le chemin est charmant encadré de grands genêts jaune d'Espagne, il fait super beau et de plus en plus chaud. -- 2) On aperçoit au fond dans la vallée la ville de Sarria, les pèlerins qui m'ont doublé, sont déjà en nage! -- 3) et 4) Peinture murale sous l'église de pèlerins célèbres étant passés à Sarria: Alphonse IX de Castille y trouva la mort en 1350, non loin de Compostelle!
Pour cette étape de Triacastela à Sarria 2 itinéraires sont possibles:
1) Par le Camino historique direct, qui passe par une multitude de petits pueblos: Balsa, San Xil, Montàn, Furela, Pintin, Calvor, Camiño... et un joli petit Col, qui ne fait que 19 bornes, souvent, sur de très beaux chemins.
2) Par la variante du Monastère de Samos, par le Sud, où l'on traverse Penche, Samos, Teivilide et Castelo dos Infantes...et qui lui fait 25 kilomètres, peut être intéressant pour les cyclistes qui auront plus de petites routes et de goudron sur ce parcours.
Aujourd'hui je choisis l'étape de l'ancien chemin, tant pis pour l'imposant Monastère de Samos, qui paraît-il est à voir! L'étape que j'ai choisie de 18.500 km, qui paraissait soit-disant facile, on commence d'abord une bonne montée assez raide de plus d'une heure, par contre dans un petit val super, beau et frais, heureusement, car la chaleur arrive à nouveau en force. Je fait un bon arrêt vers une jolie fontaine, endroit bucolique, puis au-dessus, l'étape se déroule fort bien dans un cadre merveilleux et des superbes vues. Je m'arrête un bon quart d'heure discuter avec un pèlerin espagnol d'une cinquantaine d'années, super sympa, en admiration de mon grand parapluie décoré fraîchement. La chaleur devient écrasante, c'est fou ces différences de température dans cette Région! Par contre, je suis si bien sous ma grande ombrelle, un petit air frais remonte de la vallée et me fait de l'air conditionné...
1) Après être monté vers les ruines d'une forteresse, en redescendant, ce superbe calvaire au soleil couchant -- 2) Les ruines de l'ancienne forteresse des Seigneurs de Sarria y Lemos ( XIIIe siècle ) à 21h20!
Arrivé à l'Auberge, après une bonne douche chaude, je décide d'aller manger un bout dans un petit Resto fort sympa juste au-dessus de la rue du Camino francés, la Mesòn Camino francés. Les patrons super gentils, lui, parle le français super bien, mais, me demande de continuer à parler en castillan, pour me corriger certaines tournures de phrase. Il avait fait, étant jeune, six mois de stage cuisine dans les vignes de Morey en Côte d'or! Il était très heureux de savoir que je vivais à Dijon. À table, j'étais au petit soin, il m'amenait des fonds de bouteilles de rouge...et, quand je lui ai dit que j'en avait marre des patatas fritas...il a rit, et s'est pointé quelques minutes plus tard avec un délicieux puchero! Genre de pot au feu,sous les yeux étonnés d'autres pèlerins, qui eux, n'avait droit qu'au menu pèlerin! Hihihihi... Je me suis régalé encore, ce soir-là! Ole!
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273 -23/05/2003-67ème étape-Chemin du Puy et Camino francés--Portomarin----Palas de Rei--23 km...
23/05/2003 -- 68 ème étape depuis Dijon -- Portomarin ---- Palas de Rei -- 23 km --
1) La statue du pèlerin devant l'église de Portomarin -- 2) Le calvaire après la borne 77 avant Ligonde.
Hier soir, encore un temps fort pour moi à Saria dans l'auberge " Mesòn Camino francés ", les patrons, un couple formidable, Pablo et Pacita, l'ami Pablo m'a demandé d'où je venais, croyant que j'étais espagnol, quand je lui ai dit que j'étais français d'origine espagnole du côté de ma mère, et surtout que je venais de Dijon! Alors là, on a tout de suite été copains, excellente cuisine familiale, le couple d'une grande gentillesse, après mon repas de pèlerin privilégié, j'ai été traité comme de la famille, Pablo m'a dit qu'exceptionnellement il ouvrirait son Bar à 7h du mat, au lieu de 9h! Mais qu'il comptait sur moi.Tout ça pour mon petit-dej! Ce matin, à 6h55 j'étais juste devant, à 7h pile, il ouvrait! Nous avons tenu parole tous les deux. Après un super copieux petit desayuno ( Petit-dej), on se serre chaleureusement les mains, il me souhaite " buen camino " et adios amigo! Je reprends le chemin, il est 7h45! Un peu tard pour mes habitudes " perso ", mais qu'importe, des moments d'amitiés comme ça, ça ne doit pas se rater! Je me retrouve dans mes grandes solitudes préférées dans des paysages merveilleux de verdure, de petits pueblos très nombreux et une succession d'adorables collines très fleuries, malgré un temps assez couvert ce matin, il fait vite très chaud de bonne heure...
1) C'est vraiment le coin des genêts d'espagne, dommage, le temps était très couvert et encore un peu tôt! -- 2) D'un seul coup, le ciel bleu est revenu en force, c'est dingue comme le temps change losqu'on se rapproche de l'Océan Atlantique, que ce soit en France, comme en Espagne. Ici, c'est l'adorable petite chapelle de Ligonde, juste au lever du soleil. J'ai bu mon petit café sorti de mon thermos sur le petit banc en pierre, les rayons du soleil sont arrivés à ce moment-là, dommage, à l'époque je n'avais pas de numérique, ni de trépied!
Je suis passé devant la borne " Santiago 100 km " , la photo totalement ratée! À mi-chemin, je rencontre un jeune anglais d'environ 25 ans, l'ami Tim Crane de Londres ( Sa petite amie était à Paris, en 2003 ). Au début on se parlait en castillan, puis un peu en anglais et finalement, je me suis aperçu qu'il préférait parler en français! Pour se perfectionner...bien sûr! C'était trop marrant! Il marchait très lentement, le flegme britannique, et tenait une crève d'enfer! Je lui ai suggéré de s'arrêter dans une Pharmacie dès qu'on arriverait à Portomarin, dont l'entrée est fort jolie avec un pont sur deux lacs, photos encore ratées! C'est une ville très récente et très moderne. Avec Tim, nous avons mangé ensemble sur une terrasse, c'était fort agréable. Nous avons mangé une soupe de pâtes excellente et deux tranches de merlan succulentes. Tim a pris un Efferalgan et une grosse cuillère de sirop au dessert, puis voulant retrouver deux amis, chacun est parti de son côté. Au Gîte le soir, Tim allait beaucoup mieux, les cloches de l'église sonne à 19h, et brusquement ça tonne! Aie, aie, aie...ça promet encore pour demain matin! Quel temps de chien!
Étape assez curieuse, d'abord ça monte régulièrement jusqu'à un peu plus de la moitié, puis belle descente sur Portomarin. Sarria ( 440 m ), Vilei ( 515 m ), Perruscallo ( 638 m ), Ferreiros ( 660 m ), Moimentos ( 500 m ) et Portomarin ( 350 m ).
Hébergements le long de cette étape:
Barbadello: Petis commerces, bar, resto, médecin ---- Ref pèl - 18 pl - 5€ - coin cuis - tte l'année - dans les écoles à l'entrée du pueblo - 982 530 412 ou 660 396 814 ---- CRT Casa Nova de Rente - 6 ch de 28 à 35€/2 pers, selon saison - pdj 2€ - repas 8€ - 982 187 854 ---- Pension A Casa Carmen - 28 pl - 10€ - ch 30€/2pers - 982 532 294 ou 606 156 705 -
Ferreiros: Bar resto ---- Ref pèl - 22 pl - 5€ - coin cuis - tte l'année - Plaza dos Condes de Fenosa près de l'église - 982 157 496 -
Portomarin: Comm et services - OT Plaza Conde de Fenosa - 982 545 303 ---- Ref pèl 110 pl - 5€ - coin cuis - tte année - près de l'église - 982 545 143 ou 660 396 816 ---- CTR Santa Marina - 3 ch + 4 bungalows - de 25 à 46€ /2 pers - pdj - 3.50€ - repas 11.50€ - 1 c/Santa Marina - 982 545 105 ---- Albergue Ferramenteiro - 120 pl - 10€ - 3 c/ Chantada - 982 545 362 ---- Albergue El Caminante - 46 pl - 10€ - ch 40€/2 pers - c/Sanchez Carro - 982 545 176 - Albergue O Mirador - 29 pl - 10€ - repas 9€ - 27 c/Peregrino - 982 545 323 ---- Albergue PortoSantiago - 14 pl - 10€ - ch 30€/2 pers - 8 c/Diputacion - 618 826 515 -
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274 -25/05/2003-68ème étape-Chemin du Puy et Camino francés-- Palas de Rei----Melide--15km...
25/05/2003 -- 69 ème étape -- Chemin du Puy et Camino francés -- Palas de Rei -- 15 km
1) Les fameux horreos que l'on trouve en Galice, celui-ci se trouve entre Palas de Rei et Melide, dans cette région ils sont plus fins qu'en arrivant vers l'Océan, où ils sont entièrement en pierre. Les horreos, sont tout simplement des petits greniers à mais, vous pouvez voir les supports, où les rats ou souris ne peuvent pas grimper, et en même temps les maïs peuvent sécher avec l'air qui circule au-dessus. -- 2) En traversant le pueblo de Le Boreiro, rue entièrement pavée, jolie petite église et un grenier au toit de chaume.
J'avais le choix de faire une plus longue étape d'environ 30 bornes en poussant jusqu'à Arzùa, mais comme j'ai tout mon temps, et que la fin du voyage est proche, je décide de couper l'étape en deux et de m'arrêter à Melide qui est un plus gros bourg. Donc, ce matin, vu la longueur de cette petite étape, 15 bornes, j'ai pris tout mon temps pour déjeuner tranquillement, puis je pars de la même façon, en sifflotant des airs de paso et de tango...Ole! En chemin je rencontre 3 pèlerins espagnols que j'ai déjà vu dans divers gîtes et auberges, et qui savent maintenant que j'aime bien le pacharan, liqueur faite avec des plantes de montagne, un peu comme l'Izzara basque, fort en alcool et assez sucré, à boire avec un verre rempli de glaçons! On rigole bien tous les quatre... ils ne parlent pas un mot de français et je suis obligé de faire des efforts avec mes rudiments d'espagnol. Lors d'une pause vers 10h30, en haut d'une côte, j'appelle mon épouse pour lui souhaiter la fête des mères, tout en lui demandant des nouvelles et en donnant les miennes, on est Dimanche 25 Mai! Fallait pas oublier... elle est très surprise quand je lui dis que je ne suis plus qu'à moins de 60 bornes de Santiago! Et se marre, quand je lui dis que je fais durer le plaisir! Dans les 3 espagnols, il y a 2 jumeaux, un frère et une soeur qui vont fêter demain leurs 59 ans! Et le fils de la Señora, l'amigo Rafael, environ 30 ans, des gens super sympas!
1) L'amigo Gilberto con su grande paraguas au puente de la Magdalenas, sur le Rio seco, sortie de El Boreiro, prise par l'amigo Rafael -- 2) Pont médiéval à quatre arches inégaux du XIIe siècle du très mignon pueblo de Furelos sur le Rio Furelo.
Après le joli pont médiéval nous marchons un petit peu ensemble, et arrivé au centre du pays, devant l'église de San Juan de Furelos, qu'on aurait bien aimé visité, une charmante señora d'un certain âge du pays arrive et nous demande si on voulait visiter cette jolie petite église, je lui réponds: si si señora con mucho gusto...avec grand plaisir, c'est une des premières phrases que j'ai apprises dans mon apprentissage de cet idiome, ça peut toujours servir! Elle va vite chez elle, en face, pour téléphoner, et reviens vite nous dire d'attendre un peu. Nous faisons une petite pause boisson quand très rapidement, arrive arrive une très jolie fille, aux grands yeux noirs de braise, une vraie gravure de mode! Et ce qui ne gâchait rien, une voix à faire pleurer une chanteuse! Étonnantes ces belles rencontres dans de si petits pueblos perdus dans les campagnes! Elle ouvre l'église avec une grosse clef, puis nous la fait visiter, en nous demandant de ne pas prendre de photos, ce qui est tout à fait normal. En arrivant vers le Christ en croix, quelle surprise pour le trio d'espagnols et moi-même, ce Christ a une main accrochée sur la croix, comme habituellement, et l'autre détachée vers le bas, la belle Señorita nous commente alors la raison de l'artiste: 1 main en l'air dirigée vers Dieu le père, et l'autre, vers le bas, en directions des humains...tout ça, en castillan, mais j'ai tout compris sous le charme de la voix suave de ce bel ange descendu du ciel! Au magnifique sourire et à la voix charmeuse... il y a aussi une statue de San Roque et de son brave chien, désolé mon ami Michel D'Auzon Roch du Var, pas de photo pour ta belle collection... nous quittons ce lieu de paix en remerciant cette charmante demoiselle et je mets un petit donativo dans une urne, ce qu'à fait également mes amis espagnols de rencontres éphémères.
1) Du haut du pont médiéval de Furelos, vous pouvez voir peut-être une des dernières lavandières de Castille, lavant son linge dans le Rio Furelo! Faut le faire, et avoir de bons genoux et un dos assez solide! -- 2) Magnifique coucher de soleil en haut du Gîte de Melide vers 21h30 où en prenant la photo, j'ai été surpris en entendant derrière moi: " Tiens! Voilà le vieux Chab, mon surnom au boulot, c'était l'oncle de l'épouse d'un de mes collèges de travail, oncle qui vit au Centre de Dijon, que je connaissais, car de la même Association jacquaire dijonnaise...que le Monde est petit!
Arrivés au centre de Melide, je laisse aller mes amis de rencontres éphémères espagnoles, et visite un peu la ville, j'ai de la chance ( La suerte!), j'arrive en plein Marché, où c'est la Fiesta, flons, flons et tambours qui me font vite oublier les silences de nos grandes solitudes sur nos chemins perdus dans la brousse... en el campo! Je m'achète des beignets longs et torsadés tout chauds et venant d'être frits, des Churros en Espagne ou Chichis en provençal, quand ils sont frais et croustillants, chauds de surcroît, c'est à craquer de plaisir ce petit beignet délicieux! Je vais immédiatement dans un Bar très animé, où tous les espagnols veulent parler en même temps, surtout les señoras, ça me rappelle un peu mon enfance, où les pieds-noirs d'origine espagnole du côté d'Oran, avaient eux aussi gardé cette drôle d'habitude, qui m'amusait beaucoup quand j'étais minot! Pô! Pô! Pô dis...mon frère...t'ias pas vu le Marcel? Où qu'il est cet estourdi? Ma ma mia! Mon anisette, elle va richauffer, vouhalla...la p.ta de sa madre! Trop marrante cette langue de Bab el Oued...tout un mélange adorable de français, d'arabe et d'espagnol vers Oran, ou d' italien, vers Alger. Vers 14h, je me dirige vers l'Auberge de pèlerins, elle est gigantesque, avec une très belle cuisine et un énorme Salon de lecture. Il fait à nouveau chaud et beau, je suis heureux, d'ores et déjà, je sais que cette fois, cette année, ce sera la bonne, j'arriverai enfin à Santiago de Compostelle, qui n'est plus guère loin, après deux années de galères, plus aucun problème physique, et même, s'il avait fallu, à plat ventre que j'y allais à Saint-Jacques de Compostelle!
Étape très cool avec très peu de dénivelées qui passe à Coto, Furelos et sa jolie petite église avec son curieux Christ sur la croix, et Melide.
Hébergements le long de cette étape:
Casanova: Ref pèl 20 pl - 5€ - coin cuis - tte l'année - dans les anciennes écoles - 982 173 483 ---- Albergue Bolboreta - 18 pl - 13€ - + 5 ch à 37€/2 pers - pdj compris - repas 8€ - 609 124 717 ---- Pension Casa Domingo - 17 pl - 10€ - du 01/05 au 31/10 - 982 163 226 ou 630 728 864 -
Leboreiro: Hôt Die zwei Deutsche - 15 ch de 30 à 70€/1 à 3 pers - pdj 4€ - repas 10€ - 981 507 337 -
Melide: Mairie 5 Place Convento - 981 505 003 - Petits commerces et services ---- Ref pèle 156 pl - 5€ - coin cuis - tte l'année - Rùa San Antonio - 660 396 822 ---- Pension Sony - 10ch - de 24 à 45€ /1 à 3 pers - pdj 3.50€ - repas 8.50 - fermé du 25/12 au 06/01 - 43 Ctra de Santiago ---- Hôt Carlos 96 - 23 ch - de 35 à 45€/2 pers - pdj 6€ - repas 9€ - 119 Av. de Lugo - 981 507 633 ---- Ref Privé Xaneiro - 3 ch de 10 à 18€ - 22 c/San Pedro - 981 505 015 ---- Hôt Xaneiro II - 26 ch - de 25€ à 55€ /1 à 3 pers - pdj 4€ - repas 9€ - 43B Av. de Habana - 981 506 140 -
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275 -26/05/2003-69ème étape-Chemin du Puy et Camino francés-Melide----Arzùa--16km...
26/05/2003 -- 70 ème étape depuis Dijon -- Melide ---- Arzùa -- 16 km --
1) À nouveau un horreos ( Greniers à maïs, parfois fèves ou haricots ) entre Melide et Arzùa à Boente -- 2) Petite pause restauration et boisson très agréable dans un petit coin de rêve pour les pêcheurs, au calme et au frais, vers le pont sur le Rio Iso à Ribadiso de Baixa.
Après une très bonne nuit à Melide, je pars ce matin à 7h30, vu à nouveau la petite longueur d'étape du jour, il fait super beau et il ne reste plus que 40 bornes à faire pour arriver à Santiago. Journée pause que je parcours très tranquillement en flânant un peu hors chemin. Ce matin, dans ma solitude, tout en marchant je refaisais le Monde des humains, un monde meilleur bien sûr, avec une nouvelle langue universelle où plusieurs langues seraient mélangées, d'abord en copiant la conjugaison espagnole sans l'utilisation des pronoms, et avec 3 mots ils font une phrase, nous il en faut au moins 6...et un mélange de tout ce qui serait plus simple à prononcer, ainsi, tous les pèlerins du Monde se comprendraient...la campagne dans ce coin est magnifique, avec de jolis petits vallons boisés et on traverse de minuscules petits pueblos trop mignons! En photographiant l'horreos, je retrouve Anne et Jacques Viers, rencontrés un soir à Arzaq-Arrazibet en 2001, c'est dingue ce Chemin de Compostelle, de se retrouver par hasard 2 ans après! J'arrive bien entendu frais comme un gardon qui sort de l'eau à Arzùa où le Gîte était tout neuf en 2003.
1) Très belle sculpture pastorale sur la Praza de España où j'ai mangé un excellent repas en terrasse sous un parasol -- 2) Jolis couchers de soleil avec des nuages aux drôles de forme
Après une bonne douche bouillante, lavar la ropa ( Lavage de linges ), je confie mon sac à dos à des amis pèlerins, puis je file faire un tour au centre et m'installe sur la Place d'Espagne, où il y a une jolie sculpture pastorale, à la terrasse d'un Restaurant très sympa, sous de beaux parasols rouges, et, pour une fois, je ne prends pas le menu pèlerin, j'ai décidé de me faire plaisir, c'est bientôt la fin de ce grand voyage à pied. En entrée, je prends des raciones de pulpos ( poulpe ) absolument délicieux, et à nouveau une merluza à la plancha, ils ont le chic pour les faire en Castille, avec une salade composée, un régal: une couche de salade, une autre de tomates coupées extra-fines et d'oignons doux et longs, le tout arrosé d'huile d'olive et gros sel, une caña grande ( Bière pression ), une grosse glace aux deux parfums, et un expresso, le tout pour 15€! ça les vaut! Le soir on se retrouve avec tout un petit groupe de français dans une petite cour derrière le Gîte, on rigole un bon coup, en racontant toutes nos aventures sur le camino, dont un, avait fait le Chemin de la Plata depuis Séville jusqu'à Santiago, et faisait naturellement le retour à pied jusqu'à Saint-Jean-Pied-de-Port! Pourquoi pas? Il y en a qui ont de sacrées santés! J'ai même un ami pèlerin à Ahuy, l'ami Daniel, qui a fait le Chemin depuis Dijon jusqu'à Saint-Jacques, l'aller et le retour en un peu plus de 3 Mois! Faut dire que c'est un sacré marcheur...faut le faire!
Hébergements le long de cette étape:
Ribadiso de Baixo: Bar, restaurant ---- Ref pèl 62 pl - 5€ - coin cuis - tte l'année - 981 501 185 ou 660 396 823
Arzùa: OT Praza do Peregrino - 981 508 056 - Ts com et services ---- Albergue pèl de 46 pl - 5€ - coin cuis - tte l'année - 6 c/Rùa de Lugar - Celia 660 396 824 - ---- Pension Rùa - ch de 27 à 43€/2 pers - 130 c/Lugo - 981 500 139 ---- Albergue Don Quijote - 50 pl - 10€ - 130 c/Lugo - 981 500 139 ---- Hôt Mesòn do peregrino - 5 ch de 17 à 30€ - pdj 2.50€ - repas 7€ - 7-3 c/Ramòn Franco - 981 500 830 -
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276 -27/05/2003-70ème étape-Chemin du Puy et Camino francés--Arzùa----Arca--21km...
27/05/2003 -- 71 ème étape depuis Dijon -- Arzùa ---- Arca -- 21 km --
1) Encore un horreos, cette fois c'est très original, il enjambe une ruelle pavée de Ferreiro -- 2) Une ferme sur le chemin dont les fossés sont fleuris d'une multitude de fleurs différentes, un écologiste espagnol un peu poète amoureux de la Nature! Excellente initiative, les oiseaux et le vent vont transporter les graines tout au long du camino!
Après une excellente soirée avec 3 pèlerins français et une super nuit très calme, ce matin j'attaque l'avant-dernière étape à 6h45, ma cheville aucun problème, pas d'ampoules aux pieds, pas de tendinites, ni de douleurs musculaires, ni courbatures...etc... nada de nada! Peut-être, cette fois, parce-que j'aurais été très raisonnable en limitant le kilométrage de mes étapes, parce-que j'avais rencontré un couple de pèlerins espagnols, Santos et Mercedés de Pampelune qui ont eu le courage de me dire que je marchais comme un grand randonneur ou montagnard, de marcher le plus droit possible, de diminuer les allonges de mes foulées et de marcher le plus possible les pieds à plat sur le sol, en évitant de taper sur les talons ou la pointe des pieds! Et aussi, d'apprendre à respirer le plus possible dès que la fatigue se fait sentir! Tout cela a fait que j'ai, cette fois, évité les galères physiques...c'est ce qui s'appelle l'apprentissage de la Sagesse! Aujourd'hui, étape moyenne de 21 bornes, avec un super temps d'été, un ciel bleu azur, pas la moindre brise...le rêve! Cela a été un réel plaisir, avec un sentiment tout à fait curieux, une envie très irrésistible de ne plus arrêter de marcher!!! Demain Santiago de Compostela avec une étape moyenne de 20 bornes seulement. Sur ce parcours j'ai remarqué la présence de nombreuses forêts d' Eucalyptus, étonnant dans cette Région d'Espagne, et des petits chemins forts charmants pour la randonnée à pied. Par contre, quelques passage très délicats en traversant une grosse Nationale...soyez toujours prudents et vigilants!
Hébergements le long de cette étape:
Santa Irene: Bar, resto, 1 km avant le pueblo ---- Ref pèl de 36 pl - 5€ - coin cuis - Tte l'année - 660 396 825 ---- Ref Privé Santa Irene de 15 pl - 13€ - pdj 5€ - repas 10€ - ouv d'Avr à fin Oct - 981 511 000 -
O Pedrouzo - Arca O Pino: Mairie 981 511 002 ---- Petits com et services - Ref pèl de 120 pl - 5€ - coin cuis - tte l'année - à côté de la N-547, Obdulia, 660 396 826 ---- Albergue Porta de Santiago de 60pl - 10e - 11 c/Lugo - 981 511 103 ou 607 835 354 -
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277 -28/05/2003-71ème étape-Chemin du Puy et Camino francés--Arca----Santiago de Compostela-20km
28/05/2003 -- 72 ème étape depuis Dijon -- Arca -- Saint-Jacques-de-Compostelle - 20 km
1) Belle borne avec la coquille St-Jacques, le bourdon ( bâton ) et la calebasse à 12 km de Santiago -- 2) 3) et 4) Monument qui a été construit pour la venue du Pape Juan Pablo II ( Jean-Paul II ), au Monte Gozo au point haut de la colline de Monxoi, à 5 km de la Cathédrale de Santiago de Compostela.
Ultima etapa para Santiago de Compostela. Enfin la dernière étape pour Saint-Jacques-de-Compostelle, après deux années de misère et de nombreuses galères avec les intempéries, j'ai eu beaucoup de chance en 2003 de faire la connaissance de ce vieux couple très charmant de Pampelune, du même âge que moi, Santos et Mercedes Sanchez, qui faisait ce camino pour la 6 ème fois, a qui je dois beaucoup, il m'a fallu tout simplement avoir un peu plus d'humilité, d'écouter et de noter sur mon carnet de route tous leurs précieux conseils, comme de me tenir le plus droit possible pour marcher, jamais tête en avant, de réduire mon allonge de pas, de 70 cm à 50 cm, de poser si possible les pieds bien à plat, jamais sur les talons ou la pointe des pieds, en montée comme en descente, ce qui nécessite de faire quelques zigs-zags, et, de respirer et d'expirer à fond dès que la fatigue se fait sentir. Enfin, boire le plus possible de liquides chauds, comme des soupes de pâtes chinoises, des chocolats, thé et autres... Dire qu'il m'a fallu atteindre la soixantaine pour apprendre à marcher sur de longues distances et quelques semaines de marche à pied. En fait, c'est quand on est jeune qu'il faudrait faire Compostelle, car, on apprend tant de choses, on découvre chaque jour tant de paysages, de lieux de vie, tous différents les uns des autres, des populations ayant d'autres coutumes, d'autres nourritures, d'autres façons de vivre etc...ce serait très enrichissant pour découvrir la vie quand on a 20 ans!
1) Une dernière photo de ce grand monument en l'honneur du pèlerinage, lors de la venue du Pape Jean-Paul II à Saint-Jacques-de-Compostelle au Monte Do Gozo -- 2) Praza de Immaculada, on découve enfin cette immense Cathédrale de Compostelle -- 3) Deux pèlerins suisses, les deux frères originaux de Fribourg, Pascal et Yves Loutan en costume de pèlerins du Moyen-âge et leur âne Basile qu'ils ont loué en arrivant au Puy-en-Velay, ils étaient partis à pied de Fribourg! Nous avons correspondu ensemble. -- 4) C'est une photo qui m'a été envoyée par Pascal. Je les avais rencontrés dans le Bus, en revenant du Cabo de Fistera où j'ai continué après Santiago, 90 km en trois jours, encore un merveilleux souvenir!
Ce matin il ne me reste plus que 20 bornes à parcourir pour atteindre cette fameuse Cathédrale tant convoitée, et terme de ce pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, je pars à 6h précise, j'avais calculé qu'en marchant assez tranquillement, environ 4 km à l'heure, il me fallait 5 h pour arriver à 11h à la Cathédrale, on m'avait conseillé cette heure-là, car après, c'est toujours complet, car il y a les pèlerins, mais, autant de touristes venus du Monde entier! D'autant plus que depuis plusieurs jours, je suis super bien physiquement, pas une ampoule, pas une tendinite, ni courbatures, en pleine forme, rien de rien, nada de nada comme disent les espagnols. Et cette fois, j'en suis fier, grâce à toutes mes résolutions appliquées à la lettre, grâce à mes amis espagnols, à tout ce que l'on peut apprendre ça et là, tout au long de ces grands chemins, grâce à plus d'humilité et plus de sagesse! Au départ de Burgos cette année 2003, juste de temps en temps une petite gêne au niveau de ma cheville gauche souvent au démarrage, puis chemin faisant, l'échauffement se faisant, arrivé dans les gîtes, douche chaude suivi d'une douche glacée des pieds jusqu'en haut des cuisses, et cette gêne a disparue au fur et à mesure que j'avançais. Qui a dit qu'un homme ne pouvait pas changer? Chasser le naturel, il revient au galop? À force de volonté, de refus gentils auprès d'autres pèlerins cherchant un compagnon de route, c'est parfois pas facile de faire comprendre qu'en veut marcher en solitaire! De ce fait, ce matin-là, j'ai bien essayer d'accélérer le pas, d'un autre côté, je faisais durer le plaisir, en arrivant au Centre de Santiago, certains touristes m'ont demandé de prendre mon grand parapluie en photo, il en avait du succès celui-là! Résultat, je suis arrivé à 11h30 par sa faute!
1) Praza da Immaculada, Mosteiro San Paio -- 2) La Cathédrale de Santiago quand on arrive, vue de l'arrière -- 3) Praza de Mazarelos, statue de Montero Rios " Justiti Sapienta " -- 4) Un bel édifice juste à côté, peut-être une Faculté!
Quelle joie immense et quelle grande émotion quand on arrive pour la première fois dans cette Grande Cathédrale, terme de si long voyage à pied, des centaines de pèlerins avec leur sac à dos, dont certains sont en sueur et les traits tirés, amaigris par ces longues marches, ces longues nuits blanches, ces terribles intempéries, souvent, ces maigres pitances et abstinences forcées, mais, dans leur yeux, une incroyable lumière de bonheur, un visage où le sourire est éblouissant, la satisfaction d'avoir enfin, été jusqu'au bout d'eux-mêmes, au bout de leurs souffrances, de leurs misères dans de nombreuses galères...tout ça, c'est fini! C'est oublié, il ne reste qu'un grand Bonheur d'avoir vécu une formidable aventure, hors du commun! Hors des sentiers battus, une Aventure humaine! Chapeau bas à vous Messieurs les pèlerins et surtout à vous Mesdames, d'avoir eu ce courage de le faire, de vivre dans l'inconfort, de lutter contre tous les éléments déchaînés, de manger de maigres pitances, d'affronter tous les dangers qui jalonnent ces chemins, ces route nationales, souvent à traverser, ces combes où les chemins sont englués de boue, ou ces cols perdus dans les brouillards et dans la froidure, ces bois sombres et lugubres sous la neige, où parfois on se dit: Mais, dans quel état j'erre, pauvre petit hère! (Écrit dans mon carnet de route de 2001, juste après le Col où l'on arrive au hameau de Chier! Et sous une tempête de neige). En entrant dans cette immense Cathédrale complètement bondée, j'ai de suite reconnu quelques dizaines de pèlerins côtoyés ça et là tout au long de ce Camino. Bien sûr, il y a aussi un peu de folklore de la part de certains, mais, c'est quand même une grande Fête d'amitié. Plus une place, j'avance quand-même dans la Grande Allée, et, j'entends ça et là: Hé ho ! L'ami Gilbert! Hola amigo Gilberto, que tal? Quand, tout à coup, j'entends une voix connue: Hello mon ami dgilbert, come here my friend... c'est notre ami le Recteur en retraite, de l'Académie de Sydney en Australie, qui me fait signe de venir vers lui, il fait pousser un peu les gens assis près de lui et me fait une petite place...thank-you my friend! Dès que j'ai posé mon sac à dos, mon bâton, mon grand parapluie et mon feutre noir dessus, contre une colonne, l'ami Tony de Sydney, me serre dans ses bras, à la façon américaine, et en me disant: Ami Djillbèrrre! Y am very happy! Et moi aussi! Quelle émotion, j'ai beaucoup de mal à contenir quelques petites larmes de joie et de bonheur! Alors, commence cette grande Messe de bienvenue à tous ces pèlerins venant du Monde entier, c'est très impressionnant et émouvant, il faut le vivre au moins une fois dans sa vie! Tout le monde est invité à ces grandes messes, y compris les touristes, ce n'est pas interdit!
1) L'imposante Cathédrale de Santiago de Compostela -- 2) L'ami Gilbert devant la Cathédrale le lendemain de mon arrivée à Saint-Jacques -- 3) Il y a aussi de nombreux touristes au milieu des pèlerins et souvent les conjoints espagnols qui viennent chercher leur pèlerin ou peregrine... - 4) La Statue dorée de Saint-Jacques qui daterait de 1211! Porte une riche pèlerine d'argent, enrichi de pierres précieuses, un escalier montant à l'arrière du déambulatoire, permet aux pèlerins de venir embrasser le Saint!
Beaucoup d'émotions pendant la messe, le prêtre parlait en castillan, j'arrivais à presque tout saisir: "" de tous ces pèlerins et peregrines, venant des quatre coins de la Planète, quelque-soient leurs raisons pour ce Pèlerinage, de toutes leurs souffrances contre les intempéries, de leur partage mutuel, de leur amitié fraternelle dans les Auberges et Gîtes de pèlerins etc..."", puis, à la fin de cette grande messe, on s'est serré les mains ou embrassé, avec les voisins ou voisines les plus proches, après quelques échanges avec divers pèlerins connus, " Good bye friend! " " Adios amigos y amigas! ", " Adieu l'ami! ", je suis parti à la recherche de l'Hôtel que m'avait conseillé une hospitalière espagnole de l'avant-dernier Gîte: L'Hôtel de La Salle, à 200 m au-dessus du quartier de la Cathédrale, bien-sûr, j'ai été assailli par de nombreuses vieilles dames pour des habitaciones privées, je refusais gentiment en disant que j'avais déjà loué, et comme j'ai bien fait, cet Hôtel de La Salle, ancien Estudine retapé en un Hôtel superbe et pas cher du tout pour les pèlerins, où on est accueilli si chaleureusement, j'y suis retourné en Juin 2006, c'était toujours les mêmes jeunes qui m'ont reconnu! Je vais y resté deux nuits, puis le 30 Mai, je vais finir ce pèlerinage de Compostelle, en rejoignant l'Océan Atlantique en 3 jours, 90 kilomètres, au Cabo de Fisterra pour y brûler mes vêtements usagers, comme c'était la tradition au Moyen-âge!
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278 -29/05/2003 - Santiago de Compostela
29 Mai 2003 - Pause d'1 journée à Saint-Jacques-de-Compostelle ou Santiago de Compostela
On se sent vraiment petit devant cette énorme Cathédrale de Santiago de Compostela...
Pour finir ce grand Chemin de Compostelle, qui personnellement, et ça, ça n'engage que moi, n'a pas exclusivement une connotation religieuse, cela ne concerne vraiment, qu'une faible partie de ces grands marcheurs, qui sillonnent tous ces multiples chemins qui mènent à Santiago de Compostela, dont on peut quand même louer leurs belles aventures et leurs abnégations au passage, sur ces très longs chemins, par tous les temps! Cette très faible partie de croyants pratiquants, qui partent réellement pour leur foi, peuvent eux, se targuer d'être de vrais " pèlerins ". C'est en fait, pour tous et toutes les autres, de très grands marcheurs, randonneurs et autres... un grand Chemin de vie pour aller jusqu'au bout d'eux-mêmes dans l'effort physique et moral, pour laisser un certain temps, le temps d'une belle Aventure humaine, leur petit confort moderne, en acceptant durant quelques semaines, voire des Mois pour certains et certaines, en acceptant le partage avec les autres et tout l'inconfort de certaines Auberges et Gîtes exigus, très souvent en surpopulation, pour faire une pause dans leur vie, vie devenue trop moderne, trop active, trop bruyante et trop médiatique, pour un retour en soi, peut-être à la recherche d'une nouvelle spiritualité, et pour beaucoup, pour oublier une ou plusieurs souffrances qu'impose parfois la vie à certains ou certaines, et enfin, pour quelques-uns, à la recherche d'exploits sportifs ou autres... il faut de tout dans la vie! Mais à tous et à toutes, je leur dis quand-même: chapeau bas! De l'ami Gilbert...car il faut quand-même le faire!
Je n'ai malheureusement pas eu le temps de tout noter l'endroit de mes photos, mais bien sûr, elles sont toutes prises dans le Centre historique de la belle Santiago de Compostela, ville classée au Patrimoine mondial, mais j'ai quand même pu noter l'essentiel:
1) Praza da Immaculada où l'on découvre l'arrière de la Cathédrale -- 2) Vue de face de la Cathédrale sur la Praza do Obradoiro -- 3) Praza da Immaculada le Mosteiro San Paio -- 4) La Cathédrale vue sur le côté.
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Je m'adresse maintenant à tous ceux et toutes celles qui projettent de partir un jour vers Compostelle, faites en sorte de prévoir au moins deux journées, pour visiter le Centre historique de Santiago de Compostella, ne faites surtout pas ce grand Voyage à pied, pour arriver vers les 11 h du matin, et pour en repartir en Bus, en train ou en avion dans l'après-midi, ce serait vraiment trop bête et fort dommage, de ne pas prendre un peu de temps pour apprécier cette magnifique ville classée au Patrimoine mondial! Je dirais même plus, prévoyez également 3 jours de marche en plus, pour vraiment finir le Chemin de Compostelle, car Santiago de Compostela n'est en fait qu'une étape, pour rejoindre le Cap Finistère espagnol ( Cabo de Fisterra ) et l'Océan Atlantique, car votre voyage sera inachevé, comme la symphonie inachevée de Shubert ou Beethoven...3 jours, 90 bornes, plus 2 jours à Santiago, c'est si peu, après tant de kilomètres à pied et tant de jours à fouler le Monde en toute liberté! Et à ceux ou celles qui voyagent en Galice, à l'extrémité Ouest de l'Espagne, prévoyez aussi deux petites journées dans cette superbe ville, vous ne le regretterez pas!
C'est vrai que cette Ville très ancienne et moyenâgeuse, classée au Patrimoine mondial, dont de nombreux bâtiments et édifices ont été construits en granit gris, comme beaucoup de villes et villages de la Galice occidentale, où il est pratiquement impossible de tout visiter en une seule journée: 46 églises, 114 clochers, 288 autels, 36 Confréries, des superbes Portes, dont la Puerta del Camino ( Porte du Chemin ), la Puerta del Paraiso ( Paradis ), la Porta de Mazarelos, le Portal de la Gloria de la Cathédrale etc..., de nombreuses et jolies Places très vivantes et animées ( L'immanquable et immense Plaza del Obradoiro, face à la Cathédrale, la Plaza de la Immaculada, la Plaza de Cervantes, la Plaza de la Quintana, la Plaza des Platerias, la Plaza de la Azabacheria, pour ne citer que les plus importantes, de merveilleux et innombrables Palais, de beaux et grands Jardins où il fait bon vivre, trouver un peu de fraîcheur et du silence.
1) Sur la Praza do Obradoiro, photo d'un pèlerin suisse, Pascal Loutan, ayant fait le chemin avec son âne -- 2) J'ai retrouvé les 2 frères suisses au Cabo de Fisterra, Pascal et Yves Loutan de Fribourg, on est revenu en Bus du Cabo de Fisterra à Santiago ensemble, et on a eu quelques correspondances par la suite et échange de photos. Si vous vous voyez un jour sur ce blog, laisser-moi un petit commentaire chers amis suisses, ce serait super sympa! -- 3) Sur la Praza Quintana -- 4) Convento de Mercedarias.
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Que voir et visiter à Compostelle, bien entendu, déjà la Cathédrale, qui se dresse fièrement sur l'immence Place de l'Obradoiro, à l'intérieur, les multiples entrées, la nef, chapelles, stalles, cryptes, Cloître, trésor, bâtiments capitulaires, panthéon royal, la superbe statue de Saint-Jacques dans le déambulatoire, si vous assistez à la grande messe du pèlerin qui se déroule à midi, vous verrez juste à l'entrée du sanctuaire les pèlerins et autres visiteurs mettre les 5 doigts sur les cavités creusées dans le meneau par des millions de pèlerins et personnes qui sont passées là, puis selon une tradition du XIX e siècle, qui consiste à rejoindre de l'autre côté du portique, la statue agenouillée, le Santo dos croques ( Le saint aux bosses ou le Saint des coups ) , qui serait le Maître Matéo grand Architecte de la Cathédrale, pour se frapper 3 fois la tête contre celle du Saint, afin de récupérer son intelligence et son savoir...,vous pourrez voir aussi le botafumeiro, qui est un gigantesque encensoir qui survole le temple et qui nécessite 8 hommes pour le mettre en mouvement et qui est accroché à la clé de voûte de la croisée du transept, et, lorsque c'est autorisé,vous pouvez essayez de monter l'escalier qui monte au-dessus sur les toits de la Cathédrale, le panorama est paraît-il formidable, je n'ai pas pu le faire, c'était en travaux lors de mon passage. Autrement, Santiago est une ville millénaire qui se remarque par un ensemble architectural impressionnant, vous ne pourrez pas tout visiter, mais au moins passer devant: La Collégiale Santa Maria la Real de Sar, l'Hostal de Los Reyes Catòlicos, la Casa do Cabildo, le Centre galicien d'Art Contemporain, le Musée du Peuple galicien, le Musée de la Cathédrale de Santiago de Compostela, San Lorenzo de Trasonto ect... et ne pas rater la visite du grand Parc de l'Alameda, juste en face de la Cathédrale et le Parc de Santo Domingo de Bonaval, un endroit délicieusement tranquille...
1) La Praza de Mazarelos, statue de Montero Rios " Justiti Sapienta " -- 2) 3) et 4) Dans les ruelles non loin de la Cathédrale ( Lieux et édifices non notés ).
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La ville de Santiago de Compostela, ville plus que millénaire, qui se distingue par un ensemble architectural très impressionnant, que vous pourrez voir lors de vos balades au coeur du Centre historique, en parcourant les ruelles et petites places grouillantes de vie, où vous pourrez admirer de nombreux palais, accompagnés par la musique de petites fanfares et de jeunes et moins jeunes troubadours avec leur guitares, trompettes et autres instruments de musique, non loin des terrasses où vous pouvez consommer à l'ombre des parasols, c'est super agréable comme ambiance... c'est un quartier à parcourir tranquillement, en vous laissant porter par la foule, à ne vraiment pas rater, ce serait fort dommage après tant de kilomètres et de journées sur les longs chemins sans fin!
1) et 2) Statues au-dessus du Parvis à l'entrée de la Cathédrale -- 3) Au porche de la Gloire, établi sur une crypte, oeuvre de Maître Mathieu ( Mateo ) en 1168. 4) Un pèlerin apposant ses doigts dans les 5 cavités creusées sur le trumeau.
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1) Le Santos dos croques ( Le Saint aux bosses ) où les fidèles se cognent la tête 3 fois pour récupérer le savoir du Maître Mateo. -- 2) Dans l'Autel, devant l'escalier du déambulatoire, Sain-Jacques ( Environs 1211 ) porte une riche pèlerine d'argent -- 3) La Praza de Cervantes vers 8h du mat, à cette heure-là, c'est assez calme! -- 4) Iglesia San Martin Pràza de San Martiño.
Impossible de vous mentionner tous les monuments et édifices que vous pourrez voir au Centre historique de Santiago, mais à voir en priorité après la Cathédrale:
La Casa do Dean, le Monastère et église San Martiño Pinario, le Monastère et église de San Paio de Antealtares, le Couvent de Santa Clara, la Collégiale Santa Maria, le Collège de Fonseca, la Casa da Conga, l'ancien Hôpital et église de San Roque, le Couvent do Carme, l'église et couvent de San Domingos de Bonaval, le Couvent et église de Santo Agostiño, le Pazo de Bendaña, le Collège San Clemente de Pasantes, la Casa da Parra, la Faculté de Géographie et d'Histoire, le Seminario Menor, le Mercato de Abastos, le Pazo de Xelmirez etc...etc...
Pour plus de précisions, vous pouvez consulter ce Site: Camino de Santiago - Web Oficial de Turismo de Santiago de ... en cliquant sur ce qui vous intéresse, c'est très bien fait, à consulter avant de partir et noter ce qu'il ne faut pas rater!
1) Facultad de Xeografia e Historia Praza Universitade -- 2) Rue très animée débouchant sur la Porta Faxeiras , la Rùa Bautizados -- 3) Parroquial de San Fructuoso, face à l'entrée de la Cathédrale et de la Praza do Obradoiro -- 4) Caza do Consello sur la Praza do Obradoiro
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Comme j'ai bien fait de faire cette pause d'une journée avant de finir ce grand Voyage à pied, à 2100 km de Dijon, après avoir quitté ce matin l'Hôtel de la Salle où j'ai eu un formidable accueil par les jeunes de la réception et pour une petite chambre individuelle, pas onéreuse pour les pèlerins, à 3 ou 400 m au-dessus du quartier de la Cathédrale, dont voici les coordonnées: Hostal La Salle - Tras ( Ruelle ) de Santa Clara, sn - 15704 Santiago de Compostela - Tél et Fax 981 585 667 ou Tél 981 584 611 --Mail: hostallasalle@terra.es --Web:www.hostallasalle.com . Pour le trouver, c'est simple, remonter la Rua de San Roque et juste avant la Rua de Santa Clara, tournez à droite dans la Tras Santa Clara. Je disais donc, après avoir quitté l'Hôtel, je suis redescendu vers la Cathédrale, dès le premier Bar, j'ai pu prendre un copieux déjeuner, et ensuite j'ai commencer ma visite du Centre historique pour attendre midi et assister une deuxième fois à la grande messe de la Cathédrale. À nouveau, j'ai ressenti une grande émotion, mais cette fois j'étais sans mon sac à dos, en arrivant à 11h30, j'ai eu la surprise de voir la Cathédrale entièrement remplie, alors que je parcours la Nef centrale, un couple de la région de Bordeaux que j'avais rencontré depuis plusieurs jours dans les Auberges, couple formé sur le camino, depuis ils se sont mariés, les charmants amis Charles et Martine avec qui j'ai dîné hier soir sur une petite terrasse au centre ville, qui m'interpellent: Hola! El frances...Gilberto! pour me montrer l'unique et dernière place au 3 ème rang, la suerte ( Chance! ). À la sortie, j'appelle avec mon portable toute ma petite famille... puis remonte à l'Hôtel chercher mon feutre noir, de nombreux pèlerins connus sur le camino trouvent que ça me manque et que ce n'est plus moi, et redescends dans une ruelle où j'avais repéré un bien sympathique petit Bar-resto, il est 13h30, les balades à pied ça creuse...ensuite, après avoir à nouveau flâné dans de nombreuses ruelles et quelques achats dans un Magasin de souvenirs sur une grande Place derrière la Cathédrale, au 11 Rue Irmandiños, cartes postales, tee-shirt et un petit Saint-Jacques en bois, puis une petite visite dans le Parc de l'Alameda avant de remonter à l'Hostal de la Salle pour faire une bonne sieste, demain j'attaque les trois dernières étapes pour vraiment finir ce merveilleux voyage à Compostelle, en rejoignant l'Océan Atlantique et pour voir l'ultime borne du Chemin de Saint-Jacques au Cabo de Fisterra, où je brûlerai mes vêtements usagés, comme c'était la coutumes des pèlerins d'autrefois, et après ma sieste, je suis monté tout en haut de l'Hôtel ( Ancienne estudine retapée et transformée en Hôtel ), dans un merveilleux salon, où il y a la télé et un distributeur de boissons froides, chaudes et petites pâtisseries...Coooolll!
1) Petit jardinet près d'une Faculté où les jeunes étudiants font une pause sur l'herbe -- 2) Dans les ruelles on rencontre de nombreux jeunes troubadours dont certains sont très doués, c'est très agréable. -- 3) Deux jeunes artistes étudiantes font des petites peintures qu'elles commercialisent, en plus, fort sympathiques, elles m'ont en fait une, rien que pour moi! Avec mon chapeau et mon parapluie... -- 4) Santiago de Compostela au soleil couchant depuis le Parc de l'Alameda.
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1) Petite peinture faite par l'une des deux jeunes étudiantes, photo précédente, que je suis revenu chercher en fin d'après-midi, me représentant avec mon feutre noir et mon grand parapluie, dommage, elle a oublié de me faire ma barbe! Mais dans le fond, je fais beaucoup plus jeune...hihihihi! -- 2) Petit pèlerin en bois que j'ai trouvé dans la petite boutique de souvenirs, sur la même place, juste derrière la Cathédrale. -- 3) Pèlerin de Compostelle, assez original, ils sont rarement assis, dans le hall de l'Hostal de la Salle -- 4) Petite brochure qui m'a été envoyée chez moi par la super petite équipe de cet Hôtel très confortable, neuf et assez silencieux, car un peu à l'écart de la circulation, j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir, la même petite équipe en 2006, à la fin du Camino de la Plata....... !Hola! Amigas Isabel, Maria-José y Martine...! E Ultreïa ! ( Plus loin, allons! ) y ! E Suseïa ( Plus haut, allons! ). -- 5) Détails du fronton de la Parroquial de San Fructuoso, face à la Cathédrale -- 6) Dans la Rùa do Franco qui vient de la Cathédrale, j'avais repéré un petit resto, juste sur la droite de la photo, super sympa, au moment où j'arrivais, j'ai été accueilli par une belle fanfare...
Ami Gilbert d'Ahuy.
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279 -30/05/2003-72ème étape-Chemin du Puy et Camino francés -- Santiago de Compostela ---- Negreira -- 25 km...
30/05/2003 -- 73 ème étape depuis Dijon -- Santiago de Compostela ---- Negreira -- 25 km
1) Plan de Santiago de Compostela pour repérer l'Hostal de La Salle, Tras de Santa Clara, et le départ vers Cabo de Fisterra depuis la Praza do Obradoiro et devant la Cathédrale. -- 2) Le Cabo de Fisterra, là où finit la terre et où se termine vraiment les Chemins de Compostelle, l'ultime étape et la dernière borne!
1) et 2) Peu de temps après avoir quitté Santiago de Compostela en direction du Cabo Fistera, une agréable petite pause près de cet adorable petit pont médiéval à 1 arche à Agua Pesada -- 3) et 4) Arrivée vers le magnifique pont médiéval à 5 arches à Maceira. L'endroit est vraiment superbe, pour les touristes passant à Compostelle, ça vaut vraiment un petit détour si vous avez un véhicule...un petit panier repas, pour un casse-croûte au bord de l'eau, le rêve! N'oubliez-pas l'appareil photo!
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Ce matin 30 Mai 2003, c'est la Saint-Ferdinand, j'invente un dicton: " À la Saint-Ferdinand, on va très vite vers un été gourmand... " ça veut rien dire, mais, peut-être trouverez-vous le sens...pour moi, Juin arrive avec le soleil et la douceur, et, signifie les barbecues et les apéros en plein air, avec toutes les bonnes choses qui vont avec...je disais donc: ce matin m'étant couché tôt hier soir, je me réveille vers 5h30 et ne peut plus dormir...alors je ne traîne pas au lit, me lève et m'apprête rapidement, monte au dernier étage de l'Hôtel de La Salle, où il y a un distributeur de boissons fraîches, chaudes et petits gâteaux, ce qui me permet de faire un tout petit déjeuner. Ayant réglé ma chambre la veille, je pars donc à 6h30 pour finir ce merveilleux voyage à pied depuis Dijon commencé le 8 Avril 2001, et quitte à me répéter, à tous les futurs pèlerins de Compostelle et, à tous les touristes visitant la Galice et venant à Santiago de Compostela, Quel dommage, de ne pas pousser jusqu'à l'Océan Atlantique, au Cabo de Fisterra, si proche, moins de 90 km! Cette Région est vraiment trop belle..., il ne faut surtout pas rater cela! Je traverse le centre historique de Santiago de Compostela un peu dans la pénombre, les rues, ruelles et places sont pratiquement désertiques et surtout silencieuses. Heureusement que la veille j'avais pris le soin d'aller repérer le début du Camino qui part vers l'Ouest et rejoint le Finisterre espagnol, là ou finit la terre... bien entendu, pratiquement personne pour me donner des indications, et du coup, vers la sortie de la ville, je me plante un peu en perdant les flèches jaunes indiquant le chemin, après avoir sorti ma carte IGN, je marche environ 1 heure au bord d'une grande Nationale bruyante et très passagère, les espagnols vont au boulot, et il ne faut pas oublier, Santiago de Compostela est aussi une très grande Ville Universitaire, j'avais oublié de le préciser dans mon article précédent hier, en me baladant dans les ruelles, jardins et jardinets, j'avais remarqué un grand nombre d'étudiants, et ce qui m'avait le plus surpris, c'est cette jeunesse superbe, des jeunes gens, grands, beaux, élégants, des jeunes filles magnifiques très élancées et ayant une allure sportive. Je pense que Santiago avec ses fameuses Universités, attire une jeunesse assez aisée et dorée de l'Espagne du Centre et du Nord.
1) Un jeune pêcheur en train de pêcher des truites... -- 2) L'ami Gilbert avec le parapluie repose-bras, pris en photo par un autre pêcheur, père du jeune dans la photo 1), avec qui j'ai parlé un bon quart d'heure, ce sont ces bons moments qui restent gravés définitivement dans la mémoire, lors de ces grands voyages à pied...
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À l'aide de ma carte et de ma boussole je finis par retrouver le balisage du camino à Covas et très rapidement je me retrouve enfin dans une superbe campagne verdoyante , des petites collines vertes et boisées, à nouveau les greniers à maïs et habitations en granit gris, cela ressemble fortement à notre jolie Bretagne. Puis commence une petite ascension très raide et très pentue par endroits, mais un beau chemin de terre comme je les aime, alternés de temps en temps par des chemins empierrés de petits pavés en granit. J'oubliais, avant la petite montée assez raide, j'ai fait une petite pause forte agréable après Tramonte, dans une longue petite route droite et toute en descente, juste après un abri-bus, une petite aire de repos aménagée de 2 bancs, au bord d'un ruisseau, à Agua Pesada, avec un tout petit pont médiéval adorable! Puis en attaquant ce petit col, tout d'abord je prends une petite averse qui ne dure pas bien longtemps, le soleil arrive en force, accompagné d'une chaleur écrasante. Une fois arrivé en haut, nouvelle petite pause sur un banc, je change mon tee-shirt trempé comme une soupe et reprends le camino pour arriver très vite sur du plat, ouf! À cet endroit, la forêt est superbe, un beau mélange de trois essences différentes d'arbres: chênes majestueux, sapins élancés et eucalyptus géants, dans les 30 à 40 m, deux fois la hauteur des sapins, et une multitude d'oiseaux ( Pàrajos ou " aves " en espagnol ), qui vivent là une vie joyeuse, trépidante et en toute liberté! Tout en marchant dans ma solitude, je me laisse porter tranquillement par cette belle symphonie! Puis, heureux d'avoir pris la décision de rejoindre Cabo de Fisterra, j'arrive dans un endroit absolument magnifique, vers le petit pueblo de Maceira et un splendide pont médiéval avec 5 arches qui enjambe le Rio Tambre. Un pêcheur espagnol, à peu près de mon âge, l'amigo Alfonso, dont je venais de prendre le fils en photo au milieu du Rio, pêchant des truites, me prend en photo sur le pont avec mon parapluie me servant de repose-bras. Je passe un bon quart d'heure avec lui, il me dit que juste après le pont, le rio est profond de plus de 8 mètres...ce coin est absolument adorable...après mon départ un peu raté de ce matin, je suis enfin récompensé de tous mes efforts!
1) et 2) Magnifique ce village de Maceira au bord du Rio Tambre. -- 3) et 4) J'ai trouvé original ce crucifix à Maceira
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Puis j'arrive tranquillement à Negreira où il y a une très belle Auberge de pèlerins à la sortie du pays, quasiment neuve en 2001, j'ai fait les 25 bornes tranquillement, en flânant, en 5h30! Belle moyenne... Il n'y a personne à l'accueil, on s'installe, les hommes d'un côté, les dames de l'autre, je m'aperçois très vite que je suis le seul français! Il y a des autrichiens, des brésiliens, un argentin, des allemands et bien sûr des espagnols, qui me disent que très peu de français font ces trois dernières étapes...comme ils ont tort! C'est trop bête! J'ai adoré ces 3 jours finissant mon grand voyage... Après une bonne douche bien chaude, lavage du linge, je redescends en ville pour casser la croûte, il est 14h30! C'est la bonne heure en Espagne! En confiant mon sac à dos et mes affaires à une charmante autrichienne, une belle rousse, l'amie Ana Sengl...il y a pourtant une belle cuisine bien équipée dans le Gîte, mais j'en ai un peu marre des pâtes vite faites, sardines, thon ou maquereaux au vin blanc etc...et grâce à mon petit apprentissage de la langue castillane, j'évite dans les restos les éternelles frites servies aux pèlerins.Cette fois, je me suis pris un poulpe avec des tentacules entières, un vrai régal, c'est la spécialité dans l'Ouest de l'Espagne en Galice, si vous aimez ça, à ne pas rater...frit dans de l'huile d'olive, avec des poivrons verts et rouges grillés et beaucoup d'ail! ! Esta rico ! C'est délicieux! 12€ le menu complet, en 2001, avec boisson et café! Rien à dire...Si! Hummm...c'est bon!
1) La porte des pèlerins à Negreira, l'Albergue est à 500 m à la sortie du village -- 2) L'arbre de feu! Je ne me lasserai jamais des couchers de soleil, et, ils sont parfois magnifiques en arrivant vers l'Océan Atlantique... Ami Gilbert.
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280 -31/05/2003-73ème étape--Chemin du Puy et Camino francés -- Negreira ---- Olveiroa -- 33km...
31/05/2003 -- 74 ème étape depuis Dijon -- Negreira ---- Olveira -- 33 km
1) Sur la Place près de la porte des pèleins à Negreira se trouve ce curieux Monument d'une famille d'ouvriers avec un enfant qui retient son père... -- 2) La campagne sous une épaisse brume matinale dès le départ de cette étape de 33 bornes jusqu'à Olveiroa, au loin, on aperçoit une grande étendue d'eau, l'Encoro da Fervenza, au moment même où le soleil décide de faire son apparition... sur le coup, on a cru voir l'Océan Atlantique! À vol d'oiseau à une bonne vingtaine de kilomètres...
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Je suis le premier à me lever, comme d'habitude, je déjeune en silence vers la petite cuisine, puis démarre cette avant-dernière étape de ce long chemin vers 6h30, je ne savais pas ce qui m'attendait ce jour-là. En 2003, j'avais un Guide de pèlerin de Rando éditions, de Georges Véron et Louis Laborde-Balen, édité en 2000, et qui s'arrêtait à Santiago de Compostela! J'avais donc acheté la veille une carte de la Galice, et j'avais été à l'Office du Tourisme de Santiago, où l'on m'avait indiqué au crayon noir où passait à peu près le Camino qui menait au Cabo de Fisterra et à peu près le kilométrage des 3 étapes, et où se trouvait les Auberges de pèlerins. Du coup, je partais un peu à l'aventure, d'autant plus que la très jolie jeune fille qui m'avait reçu, m'avait bien prévenu que le balisage des petites flèches jaunes laissait à désirer! De toute façon, m'avait-elle dit, la señorita si guapa ( Si belle ): amigo! tu marches toujours vers l'Ouest...avec un merveilleux sourire de ses beaux yeux de braise...bon! Amigo Gilberto, prépare bien ta boussole et essaye de sentir les embruns de l'Océan Atlantique..." !Tu ! Marchas todo derecho ! Bueno! Muchas gratias Angelica guapa!
1) Carte de la Galice où l'on voit bien le tracé approximatif au crayon noir de l'agréable hôtesse de l'OT de Santiago- 2) L'amigo Gilberto pris lors d'une pause devant un horreos ( Grenier à maïs ) qui sont tous maintenant construits en granit gris, posés sur des piliers et pierres rondes, un peu comme des têtes de champignons, de façon à ce que les bestioles ne puissent pas grimper dans le petit grenier, très astucieux! Je suis pris par l'amie Ana de Reisenberg en Auriche, rencontrée la veille à Negreira.
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Au départ, tout est dans une brume épaisse et humide, logiquement je voulais faire deux petites étapes, j'avais un Gîte à Vilaserio, mais bien trop près de Santiago, à peine 13 km, et j'espérais trouver quelque-chose à Maroñas, et là, nada de nada, le camino passe dans dans des endroits absolument désertiques, ni villes, ni villages, ni pueblos, rien de rien...le désert! Le chemin zig zag du Nord-Ouest au Sud-Ouest en permanence, j'ai d'ailleurs encore un doute sur le kilométrage...et, ça monte parfois très sérieusement pendant un à deux kilomètres, et ça descend tout autant, là aussi, en permanence! Parfois quelques fermes isolées, seules au Monde, ou, de minuscules hameaux de trois ou quatre jolies bicoques toutes en pierre, tout à fait le style du Finisterre breton, c'est incroyable cette similitude, donc aucunes structures d'accueil, ni commerces, ni bars, ni fontaines...ouellou de chez ouellou! Le vide absolu, que des longs kilomètres, qui malgré le brouillard opaque, ne manque pas d'intérêt, les paysages ont une beauté tout à fait sauvage et en fait, cela n'est pas pour me déplaire, douze années plus tard, j'en ressens encore un merveilleux souvenir de cette belle étape...et, à cause, j'ai supposé, de cette brume épaisse, il fait très frais jusqu'à 13 h où, juste après Gueima, lors d'une petite pause, vers la colline du Monte Aro, une chance inouïe, notre ami le Roi Soleil explose littéralement, le brouillard s'en va soudainement, tout penaud, et, avec l'amie Ana nous assistons brusquement à une superbe vision sur le Lac de retenue de Fervenza. Sur le coup, on a cru être arrivé devant l'Océan Atlantique, et, sortant vite ma carte, j'ai tout de suite compris que c'était la grande étendue d'eau de Encoro de Fervenza, située entre la Terra de Soneira et Xallas...on était pas encore arrivé en Terra de Fisterra! Et qu'il restait encore bien du chemin, Dieu merci! C'est à ce moment-là qu'est arrivé une chaleur absolument écrasante et moite à la fois, c'est vraiment surprenant!
1) Curieux cimetière à casiers à l'entrée de Corzon -- 2) L'amie Ana Sengl partant d'un bon pas vers le pueblo de Corzon. Je la laisse partir, c'est une sacrée randonneuse, son rythme est bien trop rapide pour moi.
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Cette étape est très verdoyante, le chemin passe sans cesse dans des petits bois et petites forêts où le balisage est très souvent inexistant, j'espère que depuis 2003, l'Association jacquaire du coin a peut-être fait quelque-chose, et cela me revient maintenant, un peu auparavant, en traversant un petit bois où de multiples chemins se croisent sans cesse, c'est là que j'ai trouvé aujourd'hui Ana et une anglaise de 73 ans, complètement pommées, plus de balisage, elles tournaient en rond depuis un bon quart d'heure, j'avais donc sorti ma carte pour m'orienter et décide de pendre tous les chemins qui partaient plein Ouest à l'aide de ma boussole. L'amie Ana décide de me suivre, pas l'amie anglaise, qui elle, s'est obstinée de prendre un beau chemin partant vers le Nord-Ouest... Alors, comme je suis moi-même assez obstiné, mes origines un peu auvergnate et andalouse, beau mélange détonnant! Je ne l'écoute pas et on la plante là! Voyant que je ne plaisantais pas, elle se décide enfin à nous suivre, à 100 m derrière nous, apparemment très septique! Étonnants ces anglish... Et bien entendu, on retrouve dix minutes plus tard, à nouveau, le fléchage du camino. De temps en temps on suit une route pas bien large assez désagréable dans la brume, les véhicules passent pas bien loin de nous. Dans un petit hameau, l'anglaise décide de faire une pause, avec Ana, on décide de continuer, il reste quand même du chemin à faire, et il fait une chaleur écrasante, on est trempé comme des soupes! On en a un peu marre, mais on se marre bien, en parlant de l'anglaise...
1) L'adorable petite Auberge d'Olveiora toute en granit gris, avec même un horréos au milieu, vous pouvez voir comme les pieds sont originaux, on croirait des gros cèpes. -- 2) L'Auberge le lendemain matin vers 5h du mat, juste avant de prendre mon petit déjeuner sur la borne en pierre.
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Après notre pause dans le hameau de Gueima, en face du Monte Aro, où on a eu l'agréable surprise de voir brusquement le soleil revenir et on a pu admirer au loin le Lac de Fervenza qu'on a d'abord pris pour l'Océan, en repart sur la route sous une chaleur épouvantable, heureusement que j'avais mon ami le grand parapluie, qui me servait " d'aire aconditionado " ( Air conditionné ), j'avais trouvé la technique en le mettant un peu en arrière, ce qui fait qu'en marchant, cela me faisait un peu d'air... à l'entrée de Corzon, je laisse filer l'amie Ana, très grande randonneuse, c'est sûr qu'il y a ce qu'il faut dans le Thyrol pour faire de belles marches en montagne, elle va bien trop vite pour moi, alors on se dit: hasta luego! Et je retrouve avec un certain plaisir ma petite solitude et mon rythme pépère...en arrivant sur une grande Nationale, miracle! Un Bar tout seul, et rien d'autres...bien entendu je m'engouffre à l'intérieur pour chercher un peu de fraîcheur, boit déjà une bonne caña bien fraîche, puis ayant une petite faim, je commande un bon café con leche ( Au lait )...Olé! et 4 belles madeleines faites maison, un délice, ça retape vite son homme. On arrive à l'Auberge à 15h15. Ouf! Depuis les 6h30, quelle aventure..., j'ai récupéré Ana un peu plus loin, qui se soignait une ampoule, elle n'a pas écouté mes petits conseils, de changer ses chaussettes régulièrement et de les faire sécher à l'arrière du sac, tant pis pour elle! Au Gîte, ce soir là, on était 30 personnes, et j'étais que le seul français! Curieux qu'en 2003, que peu de pèlerins français n'osaient aller jusqu'au Cabo de Fisterra! Gilbert d'Ahuy.
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