49 - U - Petites mésaventures de deux pèlerins espagnols.
13 Juin 2006, au Gîte de Calzada de Valdunciel, vu l'étroitesse du dortoir sans aucunes aérations, je décide de dormir à même le sol dans un petit salon. Arrive alors deux copains pèlerins espagnols un peu exténués, José et Antonio, deux joyeux compères qui se sont bien trouvés, c'est un vrai poème, malgré un Guide espagnol sur le Camino de La Plata, existant déjà en Espagne ( en France, il n'est arrivé qu'en 2008, il me semble ), se paument pratiquement tous les jours et font ainsi quelques rallonges dans leurs étapes... au demeurant, deux pèlerins fort sympathiques, avec un litre de rouge dans chaque sac ! chacun son truc, ça ne me regarde pas et c'est quand même du liquide... Hic ! avec 40° en moyenne à l'ombre sur les Chemins, je ne vous le conseille pas, très mauvais en général pour les muscles et surtout pour les itinéraires... Le petit dortoir très exigu de l'Auberge est très vite complet, ils me rejoignent donc dans le petit salon où ils me montrent leur Guide, je m'aperçois alors que le tracé de l'étape du lendemain se fait en partie sur une grande Nationale, vous oblige à la traverser pour aller faire un grand tour de l'autre côté et de re-traverser cette route assez dangereuse, pour repartir sur la gauche... Alors qu'en restant sur le côté de cette grande Nationale où vous pouvez marcher tranquille en vous tenant bien sur l'herbe, vous êtes à plus de 2 mètres des passages de véhicules et moins de 2 kilomètres pour retrouver le Camino, mes deux compères sont perplexes et vont réfléchir, la nuit porte conseille... Tout le monde se couche, dès les premières minutes, je vous laisse deviner la suite... les locomotives sont de retour ! Au bout d'un quart d'heure j'abdique et j'émigre dans un coin de la cuisine... Bof !
Le lendemain matin, je me réveille à 5 h et étant déjà dans la cuisine, je déjeune tranquillement sans faire de bruit, puis mon sac étant prêt de la veille, je quitte l'Auberge sur la pointe des pieds, tout le monde dort, je décolle à 5h30; l'étape aujourd'hui fait 33 bornes... il fait beau et un peu frais ce matin et c'est encore la nuit sur un chemin tout droit que j'avais repéré la veille, impossible de se tromper, ça c'est une bonne habitude à prendre sur les Chemins au coeur de l'Espagne, car les petits pueblos sont assez compliqués dans certains endroits, plein de petites ruelles qui se croisent et se décroisent... un vrai labyrinthe... vaut mieux perdre quelques minutes la veille pour prendre ses repères... J'arrive effectivement sur la grande Nationale assez passagère à l'Aube, il fait encore un peu sombre et je m'aperçois que les poids lourds rasent le bord de la route, un peu trop près à mon goût, je me souviens à ce moment -là d'une Nationale dans le Gers où j'avais ouvert pour la première fois mon grand parapluie... Je décide donc de l'ouvrir et à nouveau je constate immédiatement que tous les véhicules ralentissent et s'écartent de moi tout en klaxonnant gentiment en me faisant un petit signe amical, surpris certainement par ce grand parapluie ouvert au petit matin... José et Antonio partis vers 6h me rattrapent comme des bolides, têtes baissées, prêts pour un marathon ! Il s'arrêtent 2 minutes et me disent qu'ils vont suivre les instructions de leur Guide à la lettre, c'est leur problème, je n'essaye pas de les dissuader et les voilà repartis à fond la cale... je les vois au loin traverser la Nationale en prenant de gros risques et en courant, la circulation a augmenté , c'est l'heure d'aller au travail... Personnellement je reste sagement sur le côté gauche et 20 minutes plus tard , je vois le fléchage jaune du Camino... Ouf ! Je retrouve avec grand plaisir " el campo ", la campagne et son silence...
Lors d'une petite pause, je vois mes deux compères espagnols, d'une cinquantaine d'années, qui arrivent toujours tête baissée, les paysages ne doivent pas trop les intéresser, c'est normal, ils sont de ce pays. Ils s'arrêtent deux minutes pour me dire que la boucle qu'ils ont fait n'avait aucun intérêt, seulement 2 kilomètres de plus ! Puis après avoir bu un coup, ils filent tels deux TGV...au loin... Un quart d'heure plus tard, je reprends mon chemin tout en pensant à mes deux loustics et je me marre... Je les retrouve une demi-heure plus tard dans le premier Bar de Cubo, où ils se sont arrêtés manger un bout. Ils ont commandé une bouteille de vin rouge (13°) et une tortilla super appétissante, je me laisse tenter et en commande une, plus quelques petites tapas délicieuses avec une grande caña ( bière pression ), puis m'assieds à la table d'à côté. C'est à ce moment-là que l'ami José sort de la charcuterie sous cellophane, achetée la veille à Calzalda de Valdunciel. Il ouvre le premier paquet, je suis horrifié, ça transpire et ça me paraît gluant... j'en ai presque un haut le coeur et je ne peux pas me retenir, je m'adresse à Antonio qui est près de moi en lui disant tant bien que mal avec mes premières leçons d'espagnol, qu'ils devraient fiche tout ça à la poubelle et que ça va les rendre malades comme des chiens... como los perros ! Ils rigolent tous les deux, d'abord de l'espression qui n'existe peut-être pas en espagnol et en me disant qu'ils avaient l'habitude en Espagne, ils étaient habitués aux fortes chaleurs... qu'il n'y avait aucuns risques ! Bof ! Je veux bien... et n'insiste pas en savourant mes adorables petites gambas bien grillées, accompagnées de poivrons verts grillés à l'huile d'olive et à l'ail...Hummm... tout en mangeant des morceaux d'une délicieuse tortilla andalouse...
Je repars avant eux, il est 11h du mat et il fait frais ce matin, il y a eu un orage la veille, et les treize bornes qui restent sont très agréables, j'arrive à Villanueva vers 13h30 en pleine forme, je n'ai pas vu passer les 33 bornes de cette journée. Au Bar, où on doit chercher la clef de l'Auberge, je suis super bien accueilli par tous les espagnols, la plupart des agriculteurs du coin, très sympas les gens de Villanueva, ceci dit en passant, l'adorable patron dit à son fils de me servir un petit verre d'alcool de bienvenue, genre Izzara basque, pour ceux qui connaissent, puis m'accompagne chez la Señora qui me tamponne ma crédentiale et me donne la clef... Une fois installé dans l'Auberge, douche, lavage et un peu de repos bien mérité... c'est alors qu'arrive un pèlerin cycliste de Barcelone, le super sympa Salvador, avec qui j'aurais bien fait un bout de chemin, mais à pied ! Je lui demande s'il n'a pas vu mes deux zigs... : Nada de nada !
Vers 17h, Salvador m'invite à boire une caña au Bar du pays, no problema! Et nous voilà partis au centre, tout en devisant gentiment sur la beauté sauvage du Chemin de La Plata, Salvador est génial, car il me parle très lentement pour que je puisse le comprendre, dommage qu'il fasse ce voyage en vélo, j'aurais eu là un bon compagnon de route. 17h30, voilà un habitant du pays qui entre dans le Bar le sourire aux lèvres, en nous disant qu'il y a deux pauvres pèlerins dans un sale état, couchés à même le sol devant l'Auberge, dont un se plaignait de forts maux de ventre... ! Bueno ! J'ai tout de suite compris, ce sont nos deux compères espagnols... je fonce leur porter la clef du Gîte et vu leur état, je leur demande ce qu'il leur est arrivé : ils n'ont pas compris, ils se sont fiés à leur Guide et se sont trompés de chemin... résultat : + 9 kms, à cela on additionne les 2 du matin, soit un total de 44 bornes dans la journée au lieu des 33 prévus ! Je donne 2 Immodium et 2 Maalox à Antonio et je retourne au Bar où je retrouve l'ami Salvador et les autres agriculteurs du coin, en leur expliquant en détail leur aventure du jour, y compris la charcuterie pourrie... C'est le fou-rire général dans le Bar... Dès le lendemain, mes deux compères avaient tous deux une sacrée courante, ou turista ( tourista ) comme disent les espagnols, c'est ce que m'a raconté Salvador qui m'a très vite rattrapé avec sa bicyclette sur le chemin, nous reprenons alors notre fou-rire de la veille...
La morale de cette petite histoire est :
1) Qu'il vaut mieux ne pas transporter certains aliments qui risquent de tourner lorsque vous marchez sous des canicules, comme la charcuterie, je sais, c'est tellement facile pour faire des casse-croûtes, certains ont de bons estomacs pour la digestion, personnellement je l'évite surtout pour les muscles... voir dans mes premiers articles ( Comment se nourrir sur les chemins ) et vous y verrez le petit truc que je donne, mettre tous ses aliments ainsi que votre eau à l'intérieur d'une laine polaire, et au milieu de votre sac à dos, c'est très efficace. Enfin, évitez de prendre de l'eau n'importe où, dans certains endroits, ça craint, personnellement, je préfère acheter de l'eau minérale, plus riche d'ailleurs en sels minéraux, magnésium et autres... tant pis pour la dépense, j'ai vu assez de pèlerins être malades à cause de l'eau... Notamment un ami pèlerin de Toulouse qui passant devant une ferme sur le Chemin aragonais ( Chemin d'Arles ), où il y avait un puits, tout en demandant à un agriculteur présent, qui paraît-il la buvait depuis son enfance... l'a rendue malade pendant plusieurs Mois...
2) Sur les Chemins espagnols autres que celui des français, même si vous avez acheté un Guide de pèlerins assez récent, je préconise d'acheter des cartes IGN au 100 millièmes, que vous sacrifiez en découpant que la partie qui vous intéresse, à cause du poids et de l'encombrement, cela peut vous servir bien des fois, car le Chemin peut être déplacé parfois, en raison de construction de nouveaux quartiers ou routes ou autoroutes... D'autre part, vous pouvez aussi raccourcir certaines étapes trop longues, en prenant des petites routes départementales très peu fréquentées, cela m'a servi plusieurs fois même en France, surtout par mauvais temps...
1) Villanueva au loin, lors d'une pause... 2) Une jolie borne en l'honneur du Camino de la Plata... 3) Le pèlerin et le chien, où me retrouve Salvador... 4) L'ami Salvador et son beau vélo... 5) les amis pèlerins à Cea: 5 espagnols ( Antonio prend la photo ), 1 américain des USA , 2 hollandais forts sympas et un petit français au feutre noir... 6) Les amigos José et Antonio à droite de la photo, dont un se gratte l'épaule...
Ami Gilbert d'Ahuy.
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L'Esprit du Chemin de Compostelle.
1) Depuis cette vision de l'Ermite Pelayo, --- Douze siècles font le Camino de Santiago, --- Des millions de pas ont creusé tous ces Chemins, --- De l'Europe entière, ils sont devenus divins.
2) Cet incroyable et éternel Pèlerinage, --- N'a rien d'un loisir ni d'un triste vagabondage, --- Ni d'une grande randonnée ou d'un petit voyage, --- Avec cet état d'esprit, c'est bien fort dommage.
3) Un Pèlerinage demande une grande motivation, --- Ce Chemin est long et exige abnégation, --- En son âme et conscience, c'est une grande décision, --- Et le parcourir avec beaucoup d'émotion.
4) La Via Podiensis ou bien Via de La Plata, --- Via Lemovicensis ou Via Tolosana, --- Camino Real francès ou bien du Levant, --- Tant d'autres beaux Chemins qui mènent à l'Occident...
5) Où l'on côtoie souvent les vignes et champs de blé, --- Sur d'interminables chemins, un beau jour d'été, --- Le Pain et le Vin qui sont des symboles christiques, --- À la grande ferveur des pèlerins catholiques.
6) Après ce grand Voyage, tu es pèlerin, --- Devant la Cathédrale, tu arrives enfin, --- Tu as oublié toutes tes souffrances, c'est certain, --- En ton for intérieur, c'est l'Esprit du Chemin.
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Écrit à Ahuy le 18 Janvier 2011
Ami Gilbert d'Ahuy.
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50 - V - Petites anecdotes sur le camino Aragonais, suite du Chemin d'Arles ( Col du Somport )
Nous sommes mi-Juin 2005, au Gîte de Santa Cilia où l'hospitalero Juan Antonio, un homme adorable, cuisinier dans un Hôtel en montagne l'hiver et tient ce Gîte l'été de façon remarquable et un peu militaire... tout en riant et en parlant très fort, je suis arrivé bien avant tout le monde, monte au dortoir au-dessus, prends ma douche et j'entends l'amigo Juan-Antonio qui hurle dans la cuisine : Gilberto! amène tout ton linge, je mets une machine en route... ceci en espagnol bien-sûr... il part vers Midi en me disant de me servir dans le frigo et me laisse une bonne part de gâteau qu'il a fait lui-même en me recommandant d'ouvrir le Gîte qu'à 14 h... Nous avons très vite sympathisé tous les deux, paraît-il que je ressemble beaucoup à son grand-père !
Vers 15 h Juan revient au Gîte et quelques minutes plus tard arrivent des pèlerins que je n'avais pas encore vu sur le Chemin: l'ami François de Toulouse, Barbara ( un phénomène d'environ 55 ans, très sportive et résistante et qui parle l'allemand, l'italien et le français... c'est normal, elle est suisse-italienne ) et Christian ( se dit "Christiann" ), un jeune allemand de 30 ans qui parle un peu le français, immense et impressionnant et un jeune canadien de 24 ans et enfin un japonais de Tokyo, l'ami Mitsushima et un autre François de Villeneuve-les-Avignon et son son fils, le sympathique Alexandre... À chaque fois qu'ils débarquent, Juan-Antonio m'appelle du bas pour servir d'interprête : ! Gilberto! ! vienes aqui por favor!, je suis le seul à me débrouiller en espagnol... et j'ai droit à chaque fois à une petite canette bien fraîche... Oups ! Le repas est pris ensemble, Juan-Antonio est un excellent cuisinier, nous passons une merveilleuse soirée... dans une langue universelle : le parler des gestes...
18 Juin, départ à 6h30 pour une longue et dure étape de 32 bornes sous une véritable fournaise à partir de 10heures. L'étape au départ est assez plate, puis après les ruines de Ruesta, village abandonné en 2005, depuis cela a peut-être changé, et à la sortie, commence une interminable montée de plus de 3 kilomètres, une côte de 10 à 15% au moins, au moment où le soleil arrive au zénith, c'est l'horreur... L'ami François m'a rattrapé, nous faisons une bonne halte au sommet du Col de Fenerol sous un olivier, avant la descente sur Undues de Lerda. Une bonne demi-heure plus-tard, arrive l'amie et incroyable Barbara, fraîche comme une carpe... pour les garçons c'est un gardon ! la première chose qu'elle fait en arrivant vers nous, c'est d'allumer une cigarette... il fait une chaleur d'enfer! François et moi, on n'en revient pas... puis elle boit un coup vite fait et la voilà qui file telle une balle dans la descente d'Undues de Lerda dans un véritable four, au moins 45° à l'ombre... Comme convenu avec François, je le laisse partir quelques centaines de mètres devant moi, je préfère toujours marcher seul à mon rythme...
On atteint un petit Col au sommet de la Sierra de La Cabana pour arriver dans un vrai désert et une véritable fournaise, le Chemin est tout blanc et brille au soleil, pas une ombre nulle part, je regarde au loin et aperçoit l'ami François qui zig-zag sur le Chemin, il n'a qu'un petit bob sur la tête, je pense qu'il nous fait une insolation, j'accélère alors le pas et arrive à sa hauteur, il est est rouge comme un coquelicot et n'en peut plus. Je lui propose alors de se mettre sur mon côté droit et de s'abriter un peu sous mon parapluie-ombrelle, il est écarlate, je l'incite à boire le plus possible, nous arrivons enfin à Sangüeza à 16 heures, dans les ruelles à l'ombre, je vois une pharmacie qui affiche 39° ! On se précipite sur une terrasse à l'ombre d'un parasol pour boire un coca-cola bien frais... C'est alors que l'ami François me tend la main en me disant : Merci Saint-Gilbert! en référence je pense à Saint-Martin qui partage son manteau avec un pauvre, mais là c'était pour le froid... puis à l'Auberge tenue par des soeurs, on retrouve Barbara qui a un début de tendinite et le jeune géant allemand "Christiann" qui lui aussi a une contracture à la cuisse droite... décidément la chaleur a fait des dégâts, le jeune canadien a calé à Ruesta où il y a aussi une Auberge de pèlerins, 10 kms avant Sangüesa... l'ami Gilbert va bien,c'est lui le plus en pleine forme de l'équipe!Je pense que je le dois à mon parapluie. Nous nous retrouvons dans un petit Resto bien sympathique le soir et juste après l'entrée, notre ami "Christiann " ne va pas bien du tout, nous fait une bonne fièvre et abandonne le repas pour aller se coucher... faut dire que lui n'avait absolument rien sur la tête ce jour-là, le lendemain matin, il nous dit qu'il va rester une journée de repos à Sangüeza et en profiter pour acheter un chapeau et un parapluie!
1) et 2) L'église et l'Auberge de pèlerins de Santa Cilia ( Huesca ) -- 3) François de Villeneuve-les-Avignon et son fils Alexandre qui partent pour une plus longue étape...fin des vacances... -- 4) L'ami Gilbert dans la Sierra entre Arrès et Artieda -- 5) François dev Toulouse et son petit bob sur la tête sous un soleil de plomb ! -- 6) Le pueblo de Ruesta qui doit être maintenant bien plus beau après les rénovations ( photo prise en 2005 ) -- 7) La montée au Col de Fenerol, en bas le lac : Embalse de Yesa où il doit faire bon se rafraîchir ce jour-là... 8) et 9) On approche d'Undues de Lerda, c'est une vraie cagna! un for XXL... -- 10) La traversée de la Sierra de San Pedro, en dessous de Javier à 14h et juste avant d'arriver à Sangüesa, c'est un Western...Que calor amigo! 11) La suisse-italienne Barbara et l'ami François de Toulouse dans les Gorges de Lumbier -- 12) Indiana Jones Gilberto, toujours dans La Foz de Lumbier.
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L'éloge à la Rose...
1) La fleur éternelle qui dans nos jardins parade, --- Elle est bien la Reine de l'Alhambra à Grenade, --- Dans ses merveilleuses allées notre pensée s'évade, --- C'est bien la plus belle chose au milieu de l'arcade.
2) La Rose a la beauté et une certaine noblesse, --- Pas étonnant qu'on la compare à une Déesse, --- Dans de beaux jardinets royaux se dresse, --- Un beau Prince amoureux l'offre à sa Princesse.
3) Elles exercent en nous une réelle fascination, --- Au culte de Vénus, les grecs en adoration, --- Dans les jardins romains, poussaient à profusion, --- Dans toutes les fêtes, elles étaient à chaque occasion.
4) Parties de trois couleurs : blanc, jaune et rouge carmin, --- Offrent maintenant milles teintes dans notre beau jardin, --- Fleurs odoriférantes le long d'un beau chemin, --- Ne craint pas l'odeur enivrante d'un fier jasmin.
5) Avec sa beauté est une fleur universelle, --- Son doux parfum et son élégance la rend belle, --- Avec ses épines acérées, elle est rebelle, --- Comparée souvent à une jolie Demoiselle.
6) Depuis le Moyen-âge, elle inspire le poète, --- Pour une belle femme, il aura le coeur en fête, --- Cueillez les belles roses de la vie, il se répète, --- Elle est la fleur de l'Amour sur toute la Planète.
7) Toutes ces belles roses qu'on voit sur nos Chemins, --- Par leur grandes beautés, enchantent nos pèlerins, --- De leurs jolies parures, illuminent les jardins, --- Et sur de grands Chemins qui n'ont jamais de fins...
8) Être sur des roses ou sur un lit de roses, --- Couchés sur des roses, elles ont le teint des roses, --- Ce sont de bien belles choses, qui méritent nos proses... Et pour ces grandes Dames, toi le Poète, tu oses...
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Pensé dans un jardin de Séville en Mai 2006 et écrit à Ahuy le 26 Janvier 2011.
Ami Gilbert d'Ahuy.
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51 - W - Derniers jours sur le Chemin aragonais
Je n'ai jamais eu aussi chaud de tous mes chemins que sur ce Camino aragonais, suite et fin du Chemin d'Arles. En effet, depuis mon passage du Col du Somport le 12 Juin 2005 et l'arrivée en Espagne, la chaleur est devenue de plus en plus orageuse et la température est montée en puissance progressivement, je me demande ce que cela doit être en Juillet et en Août dans cette Région... malgré quelques petits orages arrivant souvent en fin de soirée et qui ne rafraîchissaient pas du tout l'atmosphère, bien au contraire! J'ai même eu beaucoup de chance avec ces orages sur le Chemin, où j'ai souvent joué au chat et à la souris dans la descente de l'Aragon, ils passaient parfois à quelques centaines de mètres seulement... j'ai découvert ces jours-là une nouvelle fonction à mon grand parapluie, il devait être anti-orages ! Va savoir ? Et plus j'avançais vers Pampelune, fin de mon voyage que j'ai dû interrompre pour des raisons familiales, plus la chaleur devenait insupportable... cela n'avait pas d'importance, j'avais déjà fait le Chemin des français en 2002 et en 2003.
C'est pour cela que je préconise, pour ceux ou celles qui aimeraient faire ce merveilleux Chemin aragonais, de le faire vers la mi-Mai, ce serait un bon plan à mon avis, vous éviterez je pense ces fournaises et surtout les orages qui ne sont jamais plaisants dans les zones désertiques et près des montagnes. Plus tôt en saison, ce n'est peut-être pas conseillé pour passer les Pyrénées, à cause de la neige. De toutes façon, je ne le dirais jamais assez, sur les Chemins espagnols, partez le plus tôt possible pour ne pas arriver aux étapes au milieu de l'après-midi, parfois c'est de la folie et très néfaste pour le corps, les muscles et la fatigue. Partez à l'aurore, à la " madrugada " ou " al rayo el alba " ( à l'aube ), comme disent les espagnols...
Le 19 Juin 2005, excellente nuit à l'Auberge de Sangüeza, pas de ronfleurs dans le dortoir, c'est plutôt rare! Ce matin il fait toujours beau, déjà 23° à 6h du mat! ça va être encore notre fête... La veille j'avais décidé d'arrêter au Gîte d'Izco ce jour, seulement 17 bornes, j'ai tout mon temps, la fin de mon voyage approche. J'accepte donc pour une fois de marcher avec François de Toulouse et Barbara la suisse italienne, car d'habitude je préfère marcher seul... j'impose mon rythme et mes pauses, c'est ma condition, ils acceptent. Nous partons à 6h30 et avons décidés de faire le 2ème itinéraire en passant dans les gorges magnifiques de la Foz de Lumbier plutôt que de prendre le chemin qui passe dans les collines, et comme on a bien fait, c'est endroit est superbe, il y fait frais et en plus il est habité par d'énormes vautours sur les falaises, ce sont des gypaètes barbus, on en a compté une bonne vingtaine... Le reste de l'étape est très agréable malgré la chaleur qui augmente, nous arrivons à Izco à 12h30, François et Barbara boivent un coup avec moi puis ils me laissent et continuent jusqu'à l'Auberge de Monreal, encore 10 bornes à faire, soit plus de 2h de marche... pour arriver entre 15 et 16h... Vu cette chaleur, je ne cale pas, je maintiens ma décision de passer la nuit à Izco, je les salue en leur disant: " buen camino amigos ! " et " Adios ! ", ils partent vers 13h15...
Dans les magnifiques Gorges de La Foz de Lumbier, le Chemin est une ancienne voie de chemin de fer, on passe dans 2 tunnels assez longs, il faut utiliser une bonne petite lampe de poche... Les gypaètes sont assez hauts, au-dessus des falaises et sont difficiles à prendre en photo, il faudrait un bon téléobjectif puissant... La 2ème photo, Barbara et François qui vont continuer jusqu'à Monreal aujourd'hui, j'ai pris la décision d'arrêter à Izco.
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20 Juin 2005. Avant-dernière étape de ce superbe voyage commencé cette année à La Passeur-Elle au village Les Cassès près de Toulouse, chez l'amie Christiane le 26 Mai 2005... Aujourd'hui l'étape d'Izco à Tiébas fait 20 bornes, il fait de plus en plus chaud, demain il restera une bonne quinzaine de kilomètres pour rejoindre Pampelune où se terminera mon voyage, en empruntant des petites routes, car le Chemin d'Arles finit en réalité à Puente La Reina où il rejoint le Chemin des français qui commence à Saint-Jean-Pied-de-Port.
J'ai très mal dormi la nuit dernière à cause de la chaleur et j'ai trouvé la nuit très longue... Je me lève discrètement à 5h du mat pour ne pas réveiller la chambrée et je sors à l'extérieur pour prendre mon petit-déjeuner tranquillement, j'avais fait remplir au Bar mon petit Thermos de café noir hier soir. On sent déjà que la journée va être très chaude. Je décolle sans me presser vers 6h, c'est encore la pénombre en traversant Izco. En arrivant à Monreal je vais de suite directement dans un Bar de routier situé sur une grande Nationale, il faut traverser le centre de pour y arriver et avant d'entrer, je regarde dans mon porte-monnaie, il me reste un billet de 20 euros, facile à reconnaître par rapport au billet de 10 et 5€..., plus gros et de couleur différente, largement pour prendre un petit-dej ( Desayuno ) et un casse-croûte... ce sera suffisant pour arriver à Pampelune demain...
J'entre dans ce Bar et là va m'arriver une petite anecdote que je n'aime pas du tout vivre :
Tout d'abord le patron et une serveuse m'ignorent totalement pendant un long moment, tout comme si je n'existais pas, je suis prêt de repartir, quand enfin, comme s'il avait senti, le patron sans même me dire bonjour, me demande ce que je veux d'un ton assez sec, je demande alors d'un ton aimable un " cafe con letche " ( café au lait ) et il ne me laisse même pas le temps de finir... Du coup, j'appelle la " chica " et d'un ton plus volontaire je commande une tortilla et un " bocadillo " ( casse-croûte jambon-poivrons rouges, au passage délicieux ) et l'addition, qui s'élève à 5€70... je lui tends mon dernier billet de 20€, je n'avais pas d'autres billets nulle part, elle me demande l'appoint, c'est déjà un signe qu'elle doit me rendre quelque-chose sur ce billet, je sors les 0.70€ et elle s'en va pendant que je déjeune... Je la vois revenir de la cuisine avec des plats qu'elle emmène vers les clients, puis m'oublie totalement ! Je n'attends pas de finir mon bocadillo, je l'interpelle et demande la monnaie de mon billet de 20€... Elle me regarde toute étonnée en me disant qu'elle ne me devait rien... avec mon espagnol débutant et hésitant, difficile de m'expliquer, je lui rappelle les 0.70 pour faire l'appoint et vu que j'allais me faire rouler, je commence de me fâcher, le patron arrive, je lui explique la situation, il demande alors à la jeune fille d'aller faire la caisse... Tu parles... 5 minutes plus tard, elle revient avec mes 15€ sans un mot d'excuse, et un peu comme si j'étais un voleur... C'était bien la première fois qu'une aventure pareille m'arrivait, ça fait partie de l'aventure... Peut-être se sont-ils fait rouler par de tristes pèlerins, va savoir?
Je finis rapidement mon bocadillo et mets mon sac sur le dos, je quitte ce Bar très contrarié pour revenir sur mes pas et pour retrouver le camino. En arrivant vers l'Auberge des pèlerins, je vois alors que l'épicerie est ouverte, j'entre pour faire quelques petits achats et cette fois je suis accueilli par un charmant couple de la cinquantaine, on sympathise très vite et je leur explique ma mésaventure du Bar. La señora, tout en me faisant un beau sourire de ses jolis yeux noirs, me dit que j'étais certainement tombé au mauvais moment dans un coup de bourre, que la jeune serveuse n'était pas là depuis bien longtemps, ce n'était pas l'habitude du patron, très connu pour sa gentillesse... ! Bueno ! c'était peut-être l'ami Gilbert qui n'était pas gracieux ce matin, vu qu'il avait passé une très mauvaise nuit et que la canicule actuelle y était aussi pour quelque-chose... finalement on prend tous les trois un fou-rire et on se marre comme des ados... Après les avoir remercié vivement pour leur amabilité, je reprends ma route, cette fois le coeur plus léger... pas du tout comme la chaleur, qui elle, devient de plus en plus lourde et insupportable. Une petite curiosité dans ce coin, il n'y a aucunes pancartes, ni à l'entrée, ni à la sortie des pueblos pour indiquer le village et les directions ! Après tout, les étrangers n'ont qu'à passer leur chemin, ce n'est pas leur problème, et vu l'absence aussi du fléchage dans cette région, je finis par me paumer un peu dans les croisements de chemins, bien entendu, pas un chat à l'horizon dans ces pampas désertiques...
Je sors alors ma boussole et décide d'aller toujours vers l'Ouest, je suis en nage malgré mon parapluie et commence à être assoiffé. Je pense avoir fait plus long que l'étape prévue qui normalement était de 20 bornes, j'en ai un peu marre cette fois et me demande bien si je me suis pas planté quelque-part, je vois alors un gros buisson avec un peu d'ombre vers une grande carrière en activité, je vois s'élever des nuages de poussière... je décide alors de faire une petite pause sous ce buisson. Je suis là depuis quelques minutes quand je vois arriver un petit oiseau, genre pinson je pense, qui se pose sur un roseau, à même pas 3 mètres de moi et se met à siffler joyeusement, il ne me paraît même pas effrayé par ma présence, et, durant toute ma pause, il me fait un véritable concert ininterrompu, c'est à dire une bonne demi-heure... J'avais l'impression que ce petit volatile venait exprès pour me passer un message, et pour me dire de ne pas perdre courage... Quelques instants après mon départ, je le vois qui s'envole vers d'autres cieux et peut-être vers d'autres pèlerins égarés... et pas même 10 minutes plus tard, j'arrivais et entrais enfin dans le pueblo de Tiebas, du moins je l'espèrais, pas une seule pancarte là aussi! Le village est désert, il est 14h30, c'est un véritable four, c'est alors que je vois à l'ombre d'une maison, quelques ouvriers qui se restaurent et qui me confirment que c'est bien Tiebas...ce merveilleux petit oiseau était venu certainement me le dire... Dans ma tête, je l'ai alors baptisé : Le Messager de Saint-Jacques...
1) Nous arrivons à Izco vers 12h30 sur sa petite colline, François qu'on voit sur le chemin va continuer avec Barbara jusqu'à Monreal à 10 km d'Isco, je ne vais pas les suivre, il fait trop chaud et c'est bientôt la fin de mon voyage... --- 2) Depuis Isco, on voit l'orage sur Sangüeza et en bas le chemin de notre arrivée vers midi... --- 3) J'arrive à Monreal, on voit sur la gauche le Massif rond, la Higa ( Figue ) qui culmine à 1 289 mètres ! curieusement on est sur un haut plateau dans cette Région... 4) À l'entrée de Monreal, ce magnifique petit pont gothique à 2 arches sur le Rio Elorz. --- 5) Juste après Monreal, cette impressionnante bâtisse, qui est en fait une Ferme fortifiée... 6) J'arrive à Salinas qui se réveille --- 7) Juste avant Guerandian cet arbre foudroyé, pour vous dire que les orages sont très violents dans cette Région, je n'aurais pas aimé être sur ce chemin, au moment où la foudre est tombée... --- 8) et 9) Dans le magnifique tout petit pueblo de Guerandian en Navarre... --- 10) et 11) Mon petit Messager de Saint-Jacques vers la carrière... 12) On retrouve avec plaisir le balisage du Camino, là, ils ont fait fort avec cette borne... Au loin on aperçoit Pampelune... 13) Enfin, j'arrive à Tiebas à 14h30, les rues sont désertes, un peu plus loin 1 Bar qui ferme à 15h... la serveuse accepte de me servir un repas, ouf ! Pas de commerce dans le pays ! " ! La Suerte ! " " La Chance!
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Le Messager de Saint-Jacques,
1) Sur le grand Chemin Aragonais, --- Ces beaux paysages, n'oublierai jamais. --- Un jour de fournaise, plein de chaude lumière, --- N'avais qu'une hâte, de boire une bonne bière...
2) L'étape était longue, quand viendrait la fin ? --- Je fis une pause pour calmer ma faim, --- Sous l'ombre d'un buisson, un peu de fraîcheur, --- Dans cette canicule, un peu de douceur...
3) Vint un messager, envoyé du ciel, --- Dans le bleu azur, paraît couleur miel, --- Au-dessus de moi, se pose ce bel ange, --- Pendant mon repas, quelques restes je mange...
4) Durant une bonne heure, un chant mélodieux, --- Je suis enchanté et me sens heureux. --- Une douce complainte de ce beau pinson, --- Offre au pèlerin une exquise chanson...
5) Pourquoi chantes-tu ? Toi le bel oiseau ! --- Là-bas tout là-haut, sur ce grand roseau, --- Pour un pèlerin, cette mélodie, --- Dans sa petite tête, crée une poésie...
6) Ne désespère pas ! Toi le pèlerin, --- Tu n'es plus très loin, tu arrives enfin. --- Saint-Jacques t'accompagne, le Chemin est beau, --- Je suis là aussi sur cet arbrisseau...
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Vécu sur le Chemin Aragonais le 20 Juin 2005 et écrit à Ahuy le 20 Juin 2012
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52 - X - La Voie de Vézelay, 3 jours avec l'ami Michel D'Auzon
La Bourgogne a été l'un des grands carrefours des Chemins de Compostelle des voies d'Europe. La jolie ville de Vézelay, juchée tout en haut d'une belle colline a été un des grands carrefours de ces Chemins qui venaient de Paris, de Belgique, de Luxembourg et des Pays du Nord de l'Europe de l'ouest. La ville de Vézelay, sa Basilique et son Monastère ont été un des points de départ ou de passage vers Compostelle, cette ville a joué un rôle très important dans le développement du Pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. De nos jours, c'est devenu une grande ville touristique, attirant de nombreux étrangers venus du Monde entier... Si vous y passez un jour, n'oubliez-pas de faire un petit détour jusqu'au village d'Asquins, juste en-dessous de Vézelay, pour passer à la petite église Saint-Jacques. Ce village a accueilli de nombreux pèlerins au départ du pèlerinage. Un prieuré y fut fondé au IXe siècle, puis fut construite une petite église dédiée à Saint-Jacques. On peut y admirer à l'intérieur, un buste reliquaire en bois polychrome de la fin du XVIe siècle, représentant le Saint nu-tête avec une petite besace et un bourdon. On peut y admirer également un vitrail du XIXe siècle.
Pour faire ce Chemin de Vézelay, appelé aussi la Via Lemovicensis ( voie Limousine ), qui part de l'Yonne, traverse la Nièvre puis rejoint le Limousin-Périgord et les Pyrénées, Saint-Palais et Saint-Jean-Pied-de-Port où il retrouve le Chemin du Puy-en-Velay. Ce Chemin ne comporte pas d'énormes difficultés au travers de jolies collines boisées et de champs cultivés, au coeur même notre douce France...
Au Printemps dernier, mon ami Michel D'Auzon-Roch du Var m'avait passé un message me disant son souhait de faire ce magnifique Chemin vers début Août... Je lui ai donc proposé de passer 2 jours chez moi, afin de visiter notre belle ville de Dijon, Capitale de la Bourgogne, ainsi qu'un petit tour de la Côte d'Or, qui porte bien son nom, par l'adorable vallée de l'Ouche, Beaune et ses Hospices, et retour par la Route des grands crus... Ensuite nous sommes montés à Vézelay en passant par la mystérieuse Vallée du Cousin, sous la ville d'Avallon, par la D 427 que je vous recommande... cette petite vallée est vraiment trop belle.
Et le 9 Août dernier, nous sommes partis à l'aube de la belle Vézelay, je l'ai accompagné jusqu'à La Charité-sur-Loire pendant 3 jours, environ 90 kilomètres, une bonne moyenne... avec une étape à La Grange Treillard ( au Moulin du Merle ) entre St-Germain-des-Bois et Thurigny et une étape à Bourras la Grange, à La Grenouillère, chez Marie-Paule et Michel Soulerin, des gens charmants ( vastefra@hotmail.fr ). Puis j'ai laissé l'ami Michel partir sur ce beau Chemin et il ne me restait plus qu'à revenir à pied à Vézelay. Cette fois, j'ai choisi un autre itinéraire, en empruntant le GR 654 jusqu'à Varzy et une variante qui passe par Clamecy, que je n'ai pas regrettée, la dernière étape s'est faite pratiquement entièrement sous les bois, à la fin de la canicule... Bien entendu, je me suis arrêté à nouveau à La Grenouillère où j'ai passé une super soirée...
Il existe plusieurs Guides pour faire le Chemin de Vézelay ( voir dans Internet ), l'ami Michel a préféré prendre le Guide: Itinéraire du Pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle de Monique Chassain, qui se présente sous forme de petites fiches avec les plans des étapes et qui m'a paru fort bien fait. Il existe aussi 2 voies au départ de Vézelay, l'une qui va à La Charité-sur-Loire, que l'ami Michel à choisi, et l'autre par Nevers, qui serait parait-il un peu plus longue... Ces 2 voies se retrouvent à Èguzon ( Gargilesse )... Normalement, la Voie de Vézelay passe par Limoges, mais deux variantes existent en direction de Rocamadour, mais retombent trop vite sur le Chemin du Puy-en-Velay... chacun décidera son Chemin...
Ami Gilbert.
1) La Basilique de Vézelay... 2) Les amis Michel et Gilbert dans la Vallée du Cousin ( Avallon )... 3) L'église St-Jacques à Asquins ( sous vézelay )... 4) Le buste reliquaire de St-Jacques XVIe siècle dans l'église d'Asquins... 5) et 6 ) Michel et Gilbert devant un beau paysage champêtre vers Asnois... 7) et 8) Un havre de paix chez Marie-Paule et Michel à Bourras la Grange 9 ) Vézelay --- La Carité sur Loire en 3 jours de marche ... 10) Voie de Vézelay et ses variantes jusqu'à St-Jean-Pied-de-Port et les Pyrénées...
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Les pèlerins de Vézelay,
1) Deux amis pèlerins quittent Vézelay la belle, --- Ensemble sur le Chemin, sifflent une vieille ritournelle, --- Le gros sac sur le dos, la coquille balancelle. --- Heureux, ces deux compères, manque juste une violoncelle...
2) La Voie de Vézelay que cite Aymery Picard, --- Chanoine de Parthenay, pour Jacques fût un flambeau, --- Tout au coeur de la France, un véritable joyau, --- File vers les Pyrénées, tel un grand étendard...
3) L'un des joyeux amis clame de belles poésies, --- L'autre écoute en silence, écartant les orties, --- Dans ces chemins étroits, ne sont pas des amies; --- Les Rimes cadencent leurs pas, ici sont embellies...
4) Les Vers d'Arthur Rimbaud et de Charles Baudelaire, --- La belle Marche à l'amour, tout est dit pour leur plaire, --- De Pablo Neruda, on ne peut que se taire, --- Les Pâques de Blaise Cendrars, rien ne peut les distraire...
5) Allongés sur le sol, sous un doux bruissement, --- Dans le coeur d'une forêt caressée par le vent, --- Toutes leurs pensées s'envolent, en haut du firmament, --- Dans une soirée d'été, passent leurs vie lentement...
6) Dans ces campagnes profondes, règne la sérénité, --- Nos amis pèlerins au coeur d'un doux été, --- Avancent vers Compostelle, loin comme l'éternité, --- Tout au bout de l'Espagne, à la fin de l'été...
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Pensé sur le Chemin de Vézelay et écrit à Ahuy le 25.08.2012
Ami Gilbert d'Ahuy.
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53 - Combe du Val Suzon près de Dijon en Côte d'Or
La Combe du Val Suzon est l'un des plus beaux paysages de la Côte d'Or, à seulement une dizaine de kilomètres au Nord-Ouest de Dijon, en direction du Sud de Fontaine-les-Dijon, Ahuy et Messigny - Vantoux. Superbe endroit de promenades estivales et les Week-end, de nombreux chemins de randonnées dont certains sont excellents pour une bonne préparation physique avant le départ à Compostelle, Rome, Jérusalem ou ailleurs...
Une petite route partant de Messigny-Vantoux mène au beau village de Val Suzon, puis Saint-Seine-l'Abbaye, Chatillon-sur-seine et Troyes. En son milieu, coule par intermittence les Années sèches, le joli petit Suzon qui passe sous Dijon par endroits, malheureusement souvent asséchés en période estivale, il y a un pompage avant Sainte-Foy d'une grande partie de sa source. Il serpente entre des plateaux calcaires, donnant par endroits de nombreuses falaises et des vues sur de magnifiques paysages, faisant penser parfois à des paysages anglais ou irlandais.
Il se faufile parfois dans de véritables petites gorges dominées par de hautes falaises, de superbes promontoires et jolis balcons et quelques petits pics isolés. Par endroits on y trouve des gouffres qui creusent les plateaux tel que l'Abîme du Creux percé, juste avant Pasques et non loin de Prenois, et l'amorce de petites grottes au bas et en haut des falaises, comme la Grotte des Célerons, formée de deux petites cavernes, la première, surnommée " grenier à sel, et la deuxième, appelée " boite aux lettres, aboutit au monolithe de la " Dame de Célerons ", qui se situe entre la Roche Beudon et l'Abîme du Creux Percé, au-dessus de la Combe de Vaux de Roche, un endroit magnifique, si près de Dijon. La forêt est partout présente , elle occupe la majeure partie du Val Suzon. En arrivant au village de Val Suzon le traverser, et à la sortie, au lieu de continuer sur la Nationale en direction de Saint-Seine-l'Abbaye, prendre la toute petite route à gauche qui mène au Val Courbe, Panges et Blaisy-Haut, cette petite route est adorable, très peu fréquentée, un vrai havre de paix, le Suzon très étroit à cet endroit, se tortille gentiment au travers d'une végétation luxuriante. Faites un arrêt au Ru blanc qui alimente le Suzon sur la droite de la route où il y a un petit parcours de randonnée magique, le Ru blanc descend en petites cascades, cet endroit est vraiment trop beau, joli coin pour faire une pause, il y a une table et des bancs en bois, voir l'Album photos: Messigny et Vantoux - Val Suzon - Val Courbe et Ru Blanc; et si vous continuez de monter la petite route, vous arriverez bientôt à la source du Suzon entre Pange et Trouhaut, ensuite le Suzon en passant pour une bonne partie sous Dijon et se jette dans l'Ouche à Lonvic.
C'est un Site très fréquentés par de nombreux touristes, promeneurs et randonneurs, il fait partie des promenades favorites des Dijonnais, surtout le Dimanche. La faune en tous genres y est très présente, c'est aussi un Site floristique aux espèces rares, au passage, ne cueillez-pas les fleurs dans la nature, elles périssent très rapidement, alors, laissez-les où elles sont, c'est là qu'elles sont les plus belles... prenez-les en photos, elles deviendront alors éternelles...
Vu le terrain très accidenté au bord des falaises et grandes pentes, les chemins sur les balcons du Suzon sont des endroits rêvés pour une grande préparation aux grands voyages à pied, tel que Compostelle, Rome, Jérusalem et autres grandes randonnées ( Trekking ) dans le Monde. Par contre, il est quand même prudent de se munir d'une carte IGN aux 25 millièmes et d'une boussole, en s'écartant des falaises, vous risquez de vous éloigner rapidement au beau milieu des forêts et de vous y perdre... ne prévoyez-pas de grandes distances, à moins d'être très sportifs, il y a des endroits très accidentés qui usent les mollets et le reste...
Val Suzon le 15.09.2012
Ami Gilbert d'Ahuy.
54 - Nuit à la belle étoile dans le Val Suzon
Vendredi 14 Septembre 2012, je décide de tester mon sur-sac de couchage en passant une nuit à la belle étoile dans les balcons du Val Suzon, magnifique petite vallée au Nord-Ouest de Dijon à une petite dizaine de kilomètres du Centre Ville... à 18 h je démarre une randonnée du centre de Messigny et Vantoux avec mon sac à dos, quelques provisions et 2 litres d'eau ( qui ont été un peu juste pour faire mes soupes et mes cafés... , merci au passage à l'Auberge ST Foy à Ste Foy, qui m'a gentiment réapprovisionné, ce Restaurant est assez côté dans la Région, avec une excellente cuisine et des truites délicieuses à toutes les sauces dans un cadre magnifique, il est ouvert de mi-Mai à mi-Septembre, tous les jours, sauf Lundi soir, et de mi-Septembre à mi-Mai, du Jeudi au Dimanche et jours fériés ( 03.80.35.41.10 ). Je suis parti ce Vendredi,car deux jours après,c'était l'ouverture de la chasse dans la Région, et il est hors de question bien entendu d'aller randonner au fond des bois pendant la chasse, et de surcroît un jour d'ouverture!
Je suis donc parti pour cette balade de 2 jours d'environs 20 kilomètres, dont la première partie de Messigny jusqu'à Sainte Foy, est très ardue et assez sportive...je la conseille vivement à tous ceux qui veulent s'entraîner juste avant de partir sur de longs Chemins durant quelques semaines. Néanmoins, soyez déjà en pleine forme avant d'attaquer les balcons du Suzon, je vous le recommande, qui fait partie des 3 parcours très sportifs de Côte d'Or avec le Chemin des Croix blanches qui part de Pont-de-Pany pour rejoindre le haut de Corcelles-les-Monts avec des ascensions qui ressemblent presque à de la varappe par endroits, et le très célèbre Chemin Félix Batier, qui part de Dijon pour arriver à Nuits-Saint-Georges, belle balade sur 2 jours, 51 kilomètres et 2000m de dénivelés, très prisés par certains alpinistes avant de partir à l'assaut des Cimes, si vous faites ces 3 parcours dans la foulée, vous serez fin prêts pour aller jusqu'à Jérusalem...
En partant à 18h, il me fallait vite fait trouver mon lieu de bivouac avant que la nuit arrive, un lieu assez à l'abri, il fait toujours assez frais dans cette Combe, dès que le soleil se couche, et dès la sortie de Messigny, à 2 ou 300m, j'ai pris sur la droite le Sentier Bouton d'or qui mène à Saussy ( 12.5 km ), et à moins d'un kilomètre, sous la Roche Château, il y a l'amorce d'une petite caverne, à 15 mètres au-dessus du chemin, en grimpant un peu dans des petites roches, de ce fait, on est assez à l'abri des grosses bestioles et de la faune en général et éventuellement d'une petite averse, et où je décide donc de passer ma nuit... Après avoir installé ma couche, un petit matelas de mousse et mon sac de couchage que j'ai inséré dans mon sur-sac de couchage, en fait, j'ai décidé cette balade en cette saison, afin de tester à nouveau le sur-sac de couchage, à la place de la tente pour affirmer ce que j'ai dis précédemment à ce sujet. Je mets mon grand parapluie en paravent ( comme j'ai bien fait, un petit vent très frais s'est levé au milieu de la nuit.) Ensuite, je fais chauffer de l'eau pour ma soupe, une petite boite de pâté, 2 oeufs et un cappuccino, et je mange tel un ermite dans sa grotte, en admirant les beaux paysages du Val Suzon qui s'assombrissent en prenant de jolies teintes dorées au soleil couchant, dans une douceur de fin d'été...
Après mon frugal repas, je lis quelques pages d'un livre de poche et griffonne quelques vers sur l'Univers en vue d'un prochain texte poétique et en attendant que le soleil se couche avec ses belles teintes dorées qui donnent aux paysages des parures colorées éphémères, le temps de quelques instants sublimes, qui régalent nos pupilles qui se dilatent avec l'obscurité naissante et se gravent dans notre mémoire, comme une multitude de photos uniques et personnelles à l'approche d' une des dernières nuits d'été dans cette belle Bourgogne. Puis le ciel s'assombrit très lentement et une petite armée de grillons entonnent des chants d'amour lancinants, pour nous faire oublier les bruits intempestifs de notre société moderne. Peu à peu un silence mystérieux enveloppe mon bivouac où passent quelques chauves-souris dans un ballet nocturne...c'est alors qu'arrivent progressivement du fin fond de l'Univers des petites lumières qui s'allument progressivement et scintillent de tous leurs éclats dans un ciel pur sans nuages. Arcturus, une des plus grosses étoiles dans notre hémisphère non loin de la grande Ourse et les Pléiades arrivent vers l'Est comme un bijou lumineux, qui est un groupe d'étoiles dans la Constellation du Taureau, appelée aussi: la Poussinière, dont les deux étoiles les plus visibles à l'oeil nu sont Alcyone Maïa, et aussi dans la grande Ours, les deux soeurs jumelles, Mizar et Alcor, baptisées par les indiens d'Amérique, le cheval et le cavalier. Ces deux soeurs célestes sont pourtant éloignées l'une de l'autre de trois années lumières...ce qui me laisse une fois de plus songeur et me pose cette éternelle question sur l'immensité de l'Univers, nous dirons même du Multivers... et de notre toute petitesse dans tout cela, nous les humains... c'est alors qu'il me vient l'idée de prendre Acturus en photo en utilisant mon zoom, et quelle surprise quand j'ai entré les photos de cette balade dans mes images, de m'apercevoir qu'elle est bien sortie dans un cercle lumineux et en son milieu apparaît comme le dessin d'une étoile à 5 branches !!! c'est peut-être pour cela que les anciens ont dessiné et peint les étoiles de cette façon...?
Bien installé au fond de mon sac de couchage et du sur-sac, j'écarte un peu mon paravent, pour admirer la voûte céleste et ses milliards d'étoiles... les galaxies, les constellations et les nébuleuses de l'Univers et j'aperçois la Voie lactée, Galaxie dans laquelle se trouve le système solaire, qui compte plusieurs centaines de milliards d'étoiles et une extension de 100 000 années lumières... je pense aussi à la Galaxie du Tourbillon ( M 51 ), un exemple typique de galaxie spirale, je songe alors à cette question que je me pose toujours, quand on part de l'infini petit avec l'Atome, dont les protons et les neutrons tourne autour du noyau de nucléons, aux galaxies spirales collossales, cyclones ou tornades de l'Univers, qui vient de tornar en espagnol ( tourner ). C'est ainsi que les astres, les planètes, les galaxies et l'Univers se sont formés...nous devons peut-être la vie à ces tourbillons Universels qui ont tellement compressé les gaz chauds et les gaz froids pour exploser dans un fantastique Big-Bang ! et qui aurait provoqué ces rotations soit circulaires, soit ellipti-ques, soit atypiques des astres, planètes, satellites et même des Galaxies! Qui ne s'est pas posé toutes ces questions du Mystère de la création dans sa vie... J'en ai le vertige rien que d'y penser... Voilà un des privilèges des nuits à la belle étoile... Puis le sommeil me gagne et bien au chaud dans mon bivouac, j'essaye de trouver une meilleure position sur un petit matelas de mousse peu épais et laisse peu à peu mon esprit s'envoler dans les espaces sidéraux...la nuit est de plus en plus sombre et les petites étoiles brillent d'un éclat beaucoup plus vif. Vers minuit, une petite envie pressante me réveille, j'enfile ma chemise et ma laine polaire, met mon feutre noir et sort de ma petite caverne. Il fait encore assez doux, pas un souffle d'air dans les feuillages, quand tout à coup un ululement un peu sinistre au coeur de la nuit et au fond de la combe, cri d'un rapace nocturne qui part certainement en chasse et aussi des grognements bizarres en-dessous du chemin, provenant je suppose de petits chevreuils ou autres ruminants... Au-dessus de moi, la voie lactée est maintenant plus visible, on est assez loin des lumières citadines, ce qui favorise la luminosité des étoiles et son observation. C'est là que j'ai décidé de prendre Acturus en photo, en espérant peu de résultat avec mon petit appareil numérique ( voir photo ci-dessus, cliquer 1 fois dessus pour agrandir ), et je vais me recoucher dans ma tanière comme un ermite... chuuttt !
Et comme m'a écrit l'ami Michel dernièrement : Que valent nos petits pas sur ces grands Chemins ? Au regard de cette immensité, rien , pas plus que des pas de fourmis sur notre vaste Terre...à cela j'ai répondu: Tout est relatif ! pour les fourmis nous sommes des géants... et notre vaste Terre n'est même pas un grain de sable dans l'Univers...
Je me réveille vers 6h30, un petit vent frais s'est levé et la bandelette d'attache de mon parapluie claque un peu sur le tissu. Je regarde la température, entre 6 et 7°, ce qui est normal en cette saison dans cette combe, je n'ai pas froid du tout, je n'ai gardé sur moi que mon pantalon, un tee-shirt et ma petite laine polaire à manche courte, que j'avais enfilée vers minuit... cette fois c'est clair, le sur-sac de couchage est vraiment efficace. J'attends sagement dans mon petit cocon que le jour se lève, et qu'il y ait un peu plus de clarté. Au bas sur la route du Val Suzon, les premiers véhicules passent et vont sur Dijon, travail oblige!
Vers 7h, je me lève, fais un petit décrassage pour dérouiller la machine, étirements avec fortes extensions et me baisse en me mettant sur la pointe des pieds, quelques grandes inspirations et expirations à fond, pour prendre le plus d'oxygène possible...ça va ! le dos n'a pas trop souffert... puis je prépare mon petit-déjeuner, en allumant mon camping-gaz, ce sera un cappuccino puis un café à la suite, avec quelques biscuits... Curieusement le ciel s'est couvert sur le matin et un peu d'humidité arrive avec la brume...l'Automne n'est plus bien loin!
Vers 7h30, mon petit déjeuner terminé, je range tout mon barda et le sac sur le dos, je descends en contre-bas avec précaution et remonte lentement le chemin qui monte sur le plateau avec un passage délicat, on passe dans un trou de la roche pour accéder au-dessus... c'est un endroit très pittoresque, ancien camp romain, paraît-il. C'est à la portée de tout le monde, même avec un sac à dos. Une fois au-dessus, on a la première récompense de la journée, avec un superbe paysage sur la combe du Val Suzon... cet endroit, au-dessus de mon bivouac de la nuit, vaut bien quelques minutes d'arrêt...
Attention à cet endroit si vous avez un peu le vertige, d'autre-part comme je l'ai écrit précédemment, ce parcours convient à des randonneurs expérimentés et en pleine forme, car à partir de là, vous allez avoir à gravir des chemins caillouteux qui grimpent et descendent sérieusement par endroits jusqu'au balcon de Saint-Fol... à ne pas faire ni en période de chasse, ni par temps de pluie, cela peut être très glissant sur des chemins très étroits passant sur des roches... Aujourd'hui, j'ai de la chance, la chasse ne commence que demain, le sol est très sec malgré un temps très couvert ce matin. Tant pis pour les photos, mais un temps idéal pour une randonnée assez ardue, tout de même....
Au niveau balisage, pas de problème, vous n'avez qu'à suivre les deux fléchages bleus et jaunes jusqu'à l'arrivée au Balcon de Saint-Fol. Après vous aurez le choix de le suivre dans une bonne descente dans le bas de la Combe en côtoyant les roches, l'endroit est super beau faut dire, ou de faire comme moi, prendre le petit chemin juste en face du balcon en le remontant, vous arriverez sur un joli chemin très rectiligne dans la forêt, qui longe le dessus de la Combe, mais en restant dans le dessus de la Combe. Au bout d'un certain temps, vous arriverez à nouveau sur le balisage bleu et jaune, à la fin de la combe... et là vous verrez à quoi vous aurez échappé... en regardant la belle montée..
Une fois arrivé à l'embranchement de la fin de la Combe, là où il y a une barrière en bois, vous pourrez continuer de suivre le balisage jaune et bleu, ce qui serait bien dommage... car ce chemin va continuer un bon bout de temps au travers des bois... pour ma part, à l'endroit où il apparaît deux croix, une jaune et une bleue, ce qui normalement veut bien dire qu'on quitte le balisage, j'ai été dans cette direction et là vous prenez un adorable petit chemin qui côtoie un balcon, où vous pourrez par endroit, apercevoir en face, le balcon de Saint Fol et un paysage magnifique... voir les photos suivantes :
À partir de ces points de vue, n'hésitez-pas d'approcher les bords du balcon de temps en temps, pour admirer le paysage, puis continuez le petit chemin quelques temps, et arrivé à l'endroit où le chemin part dans la descente,au moment où il y a un autre chemin qui part et monte sur la droite, voir photo: le N° 12 apparaît sur un arbre, tournez bien à droite.....et ne descendez surtout pas, vous arriverez directement sur la route en contre-bas où c'est très raide à l'arrivée... Suivez ce chemin un moment, puis vous allez bifurquez à droite, tout en suivant les balcons, vous arriverez forcément à nouveau sur le balisage jaune et bleu, vers une grande antenne... Les points de vue sont magnifiques sur ces balcons. Ensuite on descend sérieusement dans une Combe pour arriver au pied de Sainte-Foy.
Une fois arrivé au hameau de Ste Foy, mon intention au départ de cette randonnée était de remonter sur le versant Sud des balcons du Val Suzon, seulement voilà, c'est au moins 3 km de plus avec au départ une montée très ardue, et une dénivelée de plus de 200 m sur une très courte distance, pour finir par une non moins belle descente aussi ardue...dommage! mais d'une part je ne me sens pas assez en forme et il me restera au moins 5 km pour rejoindre Ahuy à pied après Messigny. Les balcons sont là aussi superbes et de magnifiques points de vue au-dessus des roches... Je décide donc de faire le retour par le Chemin de Jouvence dans les bas de la combe. Auparavant, je me suis aperçu qu'il ne me restait plus beaucoup d'eau, je me dirige donc vers le Restaurant de Ste Foy ( Auberge St Foy ) où je vais leur demander gentiment de me remplir une bouteille d'eau. Le patron qui est dans sa cuisine à ce moment-là, m'envoie vers le Bar où je suis très bien accueilli par Madame. J'en profite pour commander un petit café noir. Si vous aimez les truites, il n'y a pas mieux dans la Région, et profitez de votre balade pour téléphoner 2 ou 3 jours avant, voir le N° de téléph. sur les photos ci-dessous... pour faire votre commande, je vous le recommande vivement, cela vous fera une bonne pause pour finir en beauté par les balcons-Sud du Val Suzon.
Après cette petite pause bien agréable à Ste Foy, si vous décidez de monter sur le dessus des balcons du Val Suzon, faites une centaine de mètres sur la route en direction de Val Suzon et bon courage... après une rude montée très courte, vous passerez de 324 m à 475 m, mais vous serez très vite récompensé de cet effort! Je pense un jour le faire, pour prendre quelques photos et vous verrez la beauté de ces balcons...
J'ai donc préféré revenir en arrière sur la route qui rejoint Messigny. Attention, cette petite route est assez étroite et certains véhicules roulent un peu trop vite à mon goût!... Restez bien sur la droite, il y a suffisamment d'espaces herbeux pour marcher tranquillement sur cette petite route très charmante, en longeant le Suzon par endroits... Au bout d' 1.5 km, juste à la fin d'une rambarde en bois, marchez à l'extérieur de la route sur l'herbe, à cet endroit, il faut tourner à droite sur un petit chemin de terre qui vous fera rejoindre le Chemin de Jouvence... ou bien, ce que j'aurais du faire, je m'en suis aperçu durant ma pause repas, de prendre la direction de Val Suzon, comme si vous alliez prendre la direction des balcons du Val Suzon et juste avant la grande montée, tournez à gauche pour suivre le GR 7 jusqu'au chemin de Jouvence... ce que je ferai une prochaine balade... après avoir quitté la route, le petit chemin n'est pas bien long, on retrouve rapidement le GR 7 où j'ai trouvé une belle esplanade pour ma pause repas.
Après cette bonne pause peu ensoleillée, c'est bien dommage, j'aurais bien fait une petite sieste à cet endroit... ce sera pour une autre fois! j'ai repris ma balade en direction de la source " Baise ma Mie " ( et oui, ça existe )... et la Source de Jouvence, qui parait-il vous rend votre jeunesse... c'est à voir! ce Chemin est très agréable, même si par moment il vous parait un peu long et un peu en collines russes... Quand il coule, le Suzon serpente en contre-bas, ce qui n'est pas le cas en ce moment, à cause de la sécheresse actuelle, est lui aussi très agréable à voir, l'endroit est super reposant. Tout en avançant, je me suis aperçu d'avoir fait ma pause un peu trop tôt, car un peu plus loin, vous avez suffisamment de bancs pour vous reposer, dont même un endroit, juste à la source de Jouvence, où un emplacement 4 étoiles en pierre, vous attend gentiment dont un très beau cadre verdoyant...
On va bientôt arriver à la fin de cette balade, en suivant toujours le "Chemin principal", ne prenez à aucun moment, ni à gauche pour descendre vers le Suzon, ni à droite pour monter, vous arriverez enfin sur un parking sur votre gauche et vous déboucherez sur la petite route qui monte à Ètaules et Darois. Arrivé là, suivre la route tout droit pour rejoindre Messigny... vous verrez très vite un petit pont qui enjambe le Suzon, et vous tomberez sur la Route départementale du Val Suzon. Au stop, tournez à droite, le clocher de Messigny n'est plus bien loin. Pour ma part, avant de tourner sur la route pour passer le pont, j'ai continué tout droit sur le chemin de terre... il me restait encore 5 bornes pour voir enfin le clocher de mon petit pays d'adoption, depuis 16 ans déjà... Ahuy, sur un chemin qui rejoint Hauteville et qui est en fait un Chemin de Saint-Jacques de Compostelle...ce serait un Chemin emprunté par les allemands et les luxemborgeois, et quelques nordistes...
L'ami Gilbert d'Ahuy.
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55 -- Y -Les Chemins de Vézelay et du Piémont Pyrénéen.
Pour tous ceux et toutes celles qui ont déjà fait le Chemin du Puy-en-Velay et celui d'Arles, et qui n'osent pas s'aventurer dans la péninsule ibérique à cause de la langue, deux merveilleux Chemins vous attendent en France pour cheminer au coeur de notre Pays avec le Chemin de Vézelay et au pied de nos superbes Pyrénées avec le Chemin du Piémont...
Le Chemin de Vézelay ou Via Lemovicensis au départ de la belle Cité de Vézelay en Bourgogne et qui vous mènera jusqu'à Saint-Jean-Pied-de-Port, en traversant notre douce France du Nord-Est au Sud-Ouest par les superbes Régions de la Bourgogne, du Berry, du Limousin, du Périgord, du Bordelais, des landes, du Béarn et enfin du Pays Basque, soit dix départements traversés: Yonne, Nièvre, Cher, Indre, Creuse, Haute-Vienne, Dordogne, Gironde, Landes et les belles Pyrénées Atlantiques.
Magnifique voyage à pied au coeur même de notre belle France, si diversifiée d'une Région à l'autre, et où un beau clocher vous attendra dans chaque village, et où de beaux paysages champêtres vous enchanteront, alternant les cultures de céréales, aux grands vergers, vignobles, forêts et contrées sauvages... vous verrez d'énormes différences dans les habitats, du froid du Nord-est de la France à la douceur du Sud-Ouest... des accents différents et des cuisines régionales tellement variées, c'est ce qui fait que la France est tellement prisée par de nombreux étrangers venus du Monde entier.
Le Chemin du Piémont Pyrénéen au départ de Narbonne vous mènera jusqu'à Pampelune,en passant par la collégiale de Roncesvalles. Après quelques belles étapes dans les vignes de l'Aude et les cultures céréalières de l'Ariège, étapes assez douces pour une mise en jambe, vous arriverez au pied de la chaîne des Pyrénées qui se rapprochera de jour en jour, avec de magnifiques paysages de montagnes aux cimes encore enneigées, quelques belles dénivelées vont vous attendendre, qui enchanteront certainement les grands randonneurs, ainsi que le franchissement de plusieurs petits Cols pour arriver jusqu'à Saint-Jean-Pied-de-Port, sans oublier de passer par la ville pèlerinage de Lourdes... certains pourront pousser jusqu'à Pampelune pour retrouver le Chemin des français en franchissant les Pyrénées...
Je vous invite et vous incite pour préparer ces deux voyages, d'aller dans le superbe Site de l'ami Michel D'Auzon, grand habitué des chemins de Compostelle, de France, d'Espagne et du Portugal et de biens d'autres grands Chemins. Dans son Site vous trouverez ces deux Chemins, de Vézelay et du Piémont, dont il fait le topo, étape par étape, voyages agrémentés de merveilleuses poésies et de splendides photos, notamment des levers et couchers de soleil de toute beauté... Son Site est un vrai régal, il vous donnera envie d'aller un jour marcher dans les pas de Michel d'Auzon-Roch, accompagné par de nombreux vestiges de nos Amis Saint-Jacques et Saint-Roch. Ce Site est donc le suivant: " Mes Chemins de Compostelle " -- http://roch.compostelle.free.fr/ Mes Chemins de Compostelle
En souvenir des 3 jours passés ensemble au départ du Chemin de Vézelay et suite à ces quelques mots qui ont accompagnés ses derniers Voeux pour 2013, ci-dessous:
"" Que valent les petits pas de pèlerins, sur cette Planète perdue dans notre Galaxie, qui file à une vitesse vertigineuse vers les confins de l'Univers... Au regard de cette immensité, rien! pas plus que des petits pas de fourmis sur notre vaste Terre... ces pas sont comme les battements de notre coeur, les coups frappés à la Porte du Temple qui surgit à chaque détour du Chemin, qui recèle les Mystères de l'Univers... ""
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À mon ami Michel d'Auzon Roch, je dédie ce petit texte poétique:
Les Mystères de l'Univers:
Juste avant l'aube blafarde, quand tous les astres scintillent, ----- D'un éclat flamboyant.
Dans l'immense voûte céleste, mille petits feux grésillent, ---- Bouillonnement incessant.
Comme une horloge sans fin,d'un système galactique,-Tournent dans l'immense Néant.
D'innombrables Galaxies, Univers élastiques, ------------------------- Dans ce Cosmos Géant.
D'un tourbillonnement, de l'infini petit --------------------------------------------À l'infiniment grand.
L'Espace interstellaire, comme une bulle qui grandit ---------- D'un grand souffle puissant.
Devant l'amas d'étoiles de notre Voie Lactée, ----------------------------- D'un système délirant,
Je me sens si petit d'une vision extasiée, ------------------------------ Pris d'un vertige dément!
Écrasé par ce vide de l'Espace Sidéral, ------------------------------------ Qu'un effroi angoissant
Me prend au creux du ventre, par ce vide colossal, ------------------- De ce Monde fascinant.
Dans ce plafond d'étoiles, j'observe l'étoile polaire, -------- Comme un grand phare géant.
Question universelle depuis la nuit des temps, ------------------------- D'un Mystère effarant!
Que tous les êtres humains se posent depuis longtemps, ----- D'un grand vide affolant!
Que sommes-nous ici-bas, sur cette petite boule? -------------- Dans ce Monde étonnant!
D'infimes petites poussières perdues dans une foule, ------------- Priant le tout-Puissant,
Pour avoir une réponse, que nous n'aurons jamais, ----------- Dans ce Vide qui s'étend...
Dans cette heure matinale, alors que je rêvais! ------------ Dans ma tête, un beau Chant...
Mystères de l'Univers...
Que je vis dans ces vers...
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Écrit à Ahuy le 10 Janvier 2013.
Ami Gilbert d'Ahuy.
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Au départ du Chemin de Vézelay avec l'ami Michel, que notre France est belle...
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56--Balade sous la neige d'Ahuy à Messigny et Vantoux
Mardi 15 Janvier 2013, j'ouvre le volet d'une fenêtre et une blancheur m'illumine, tout est blanc immaculé, les arbres, les toits du village et toute la nature, comme beaucoup d'entre-nous, qui vivons dans les plaines, les temps de neige se font plus rares dans nos Régions, depuis quelques années, le réchauffement climatique? Ou tout simplement un Cycle naturel de notre bonne vieille Terre... Alors, nous nous émerveillons avec nos yeux d'enfants, enfants que nous restons toujours un peu, malgré le temps qui passe...
Après avoir pris mon petit-déjeuner, puis un brin de toilette, je décide alors d'aller boire un petit café chez mes amis Fred et Nathalie, au Bar Restaurant le Lion d'or à Messigny et Vantoux, en passant dans les bois au-dessus d'Ahuy par le Chemin d'Hauteville. Ce parcours fait environ entre 5 à 6 km avec peu de dénivelées, mais très agréable par des bois très aérés de champs cultivés. Je chausse mes chaussures, mets mon feutre noir et prends mon bâton de randonneur, puis une fois sorti de ma résidence et une petite ascension rapide dans le dessus d'Ahuy sous quelques averses de neige, j'arrive au-dessus de notre belle colline enneigée, et me voilà parti d'une belle foulée...
Je me retrouve seul sur une neige immaculée, avec des visions qui m'enchanteront toujours, l'Hiver, a aussi ses bons côtés, et la neige avec son azote est un excellent engrais pour la nature, de plus elle protège les sols quand des grands froids suivent une bonne neigée. j'adore marcher dans la neige fraîche,un doux crissement soyeux accompagne tous vos pas,la vie citadine s'éloigne et on se retrouve peu à peu dans un silence agréable,sauf quelques bruits champêtres comme des chiens aboyant dans le lointain, où le doux gazouillis de petits oiseaux transis au fond des taillis...
Habituellement je mets une bonne heure pour faire ce parcours et en partant à 10h30, je pensais faire un aller et retour avant la fin de la matinée...mais voilà! Je ne me souvenais plus qu'il était difficile de marcher d'un bon train sur des chemins enneigés...et que la moyenne baisse terriblement, j'aurais dû m'en souvenir, de ma première pérégrination, quand je suis parti le 8 Avril 2001 de Dijon en direction de Compostelle, et dès le 2ème jour, j'avais subi de fréquentes averses de neige dans les monts du Beaujolais et du Lyonnais, et cela jusqu'au Puy-enVelay...
Photos de mon 1er voyage à Compostelle, le passage du chemin ( 4ème photo )
a été épouvantable, juste après S-Bonnet, neige, glace et boue mélangée! voir l'Album...
Après cet intermède, revenons à ma balade sous la neige au-dessus d'Ahuy. En fait, au lieu de mettre une bonne heure, je mets une demi-heure de plus au fond des bois, c'est parfois glissant et on ne voit pas les obstacles sous la neige, j'ai dû redoubler d'attention et de prudence pour ne pas m'étaler dans certaines descentes... et j'arrive vers midi à l'entrée de Messigny-et-Vantoux. Il est clair que je ne pourrai pas être à l'heure pour un repas chez moi! Alors, belle invention que ce téléphone portable, j'appelle mon épouse pour la prévenir et lui dire mon intention de manger chez Fred au Lion d'or à Messigny...
Et comme on dit souvent: la marche au grand air, ça ouvre l'appétit! et j'ai une faim de loup...Haouuuu...! L'ami Fred et sa femme Nathalie sont adorables et forts sympatiques, tous les deux. Fred fait un Menu à 12€ tout compris! défiant toutes conccurences...de plus une excellente cuisine familiale, bien du terroir, comme savent faire de nombreux chefs en Bourgogne ( Dijon étant une des Capitale de la gastronomie...faut le dire! ). Dans le Menu j'avais le choix entre une blanquette de veau avec riz ou frites, ou une bavette d'origine irlandaise...j'ai choisi la blanquette, j'adore! En entrées: un choix de 8 entrées! ( voir photo ) en self-service, super comme idée, fromage au choix ( j'ai pris fromage blanc avec du sucre...) et dessert au choix: fruits ou patisseries...( j'ai pris une religieuse au chocolat savoureuse...hummm! C'est bon! ) 1 bière pression et un café pour finir...tout ça pour 2 paquets de cigarettes qui partent en fumée...et comme je ne fume plus depuis 2 Ans et 2 Mois...Alors profitons-en! Elle est pas belle la vie?
Après cet excellent repas, je reprends mon chemin pour revenir sur Ahuy, l'air est frais mais il fait beau, la montée depuis Vantoux est un peu raide, le temps de digérer la religieuse ( Sic!), je suis sur un Chemin de Saint-Jacques, paraît-il celui des Allemands, des Luxembourgeois et quelques Belges de l'est... voir photo ci-dessous. Une fois arrivé au-dessus de la Colline, je décide de prendre un autre sentier au travers des bois, pour avoir un autre chemin encore vierge de passage, excepté par des animaux de la forêt, des chevreuils je pense. Puis pour faire durer le plaisir, je pousse jusque vers l'entrée d'Hauteville et revient vers la Maison de l'Enfance, à l'entrée d'Ahuy, et l'entrée de notre Résidence, la Villa du Parc, fin de cette jolie balade hivernale au milieu de la neige...
Deux dernières photos, la neige reprend de plus belle une heure plus tard...dommage, j'aurais aimé qu'elle vienne une heure plus tôt, pour finir en beauté... Tant pis, ce sera pour la prochaine balade...l'Hiver n'est pas fini!
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Pèlerins sous la neige,
En traversant l'Aubrac, et ses austères contrées,
Marchent inlassablement, avec leurs têtes baissées,
Sous les bourrasques d'enfer, se plient les pèlerins,
Avancent vers Compostelle, au son des tambourins.
Dans ces temps floconneux, d'un pur blanc merveilleux,
Souffrent de ce froid mordant, et pourtant sont heureux.
Qu'ils sont beaux ces flocons, des milliards d'hexagones,
Des filaments de glace, se forment en polygones,
Gèlent leurs visages transis, par des horribles morsures,
Le vent venu du Nord, transperce leurs vieilles fourrures,
La neige couvre leurs chapeaux, ornés de belles coquilles,
Ainsi que leurs bourdons, et leurs vieilles espadrilles.
Vides, sont leurs escarcelles, trop lourdes, sont leurs besaces,
Avancent sans réfléchir, dans ces immenses espaces;
Leurs ventres vides se plaignent, ils rêvent d'un aligot,
À la fin de l'étape, devant un bon gigot.
Quand surgit du néant, les cris de loups horribles,
Dans leurs yeux un effroi, ils deviennent irascibles,
Tous prêts à en découdre, avec leur grand bourdon,
Toujours aller devant, sans aucun abandon.
Tous ces preux pèlerins, depuis le Moyen-âge,
Partis sur ces Chemins, pour revenir plus sages,
Aymery et Guillaume, Herman et Domingo,
Adalard et Pétrique, Jacques avec Dominico,
Gomer et tous les autres, en route pour Santiago...
D'aller toujours plus oultre... dans leurs cris d'Ultréïa!
Avec la volonté... d'avancer au-delà!
Écrit à Ahuy le 17 Janvier 2013.
L'Ami Gilbert d'Ahuy.
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57 -- Z 1 -Marcher en solitaire sur de grands Chemins...Pour ou Contre ?
Tout d'abord je commencerai par cette citation de " Pierre Baret " dans " Priez pour nous à Compostelle" : L'homme est resté pèlerin dans l'âme. Et c'est peut-être à "" son pas "", au ras des talus et des fossés, que se mesure la distance qui mène de la Terre au Ciel...et relevé aussi dans le livre d'Edouard et Mathilde Cortès " Un Chemin de promesses ( de Paris à Jérusalem sans argent ) ces quelques lignes: -- Apprendre à " marcher ensemble ", " à s'accorder " -- Oui et comme les pèlerins qui allaient en Terre Sainte, on apprendrait à nous confier plus à Dieu aussi...Ce type d'expérience, c'est bien pour prendre un peu de recul sur sa vie. Oui mais, on parle souvent des pèlerins du Moyen-âge, eux étaient quasiment obligés de marcher en groupe, pour préserver leurs vies, face à tous les dangers des contrées traversées, face au loups, aux bandits de grands chemins et aux coupe-gorges dans certaines Régions isolées. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, Dieu merci! Il existent encore quelques risques avec certains individus n'ayant plus leur raison, et il peut y avoir quelques cas isolés...mais cela se voit aussi de temps en temps près de chez nous et on le rencontre aussi dans la vie de tous les jours, on le voit à la télé ou dans les rubriques des faits divers...
Marcher en solitaire sur de grands Chemins, pour ou contre ? Telle est la " QUESTION " ?
Il faut donc peser le " Pour " ou le " Contre "... Comme le " Bien " et le " Mal " Questions de tous les jours de notre Vie!
I --- Marcher en solitaire: Il y a des Solitudes imposées par de nombreuses circonstances de la Vie, solitudes qui font terriblement souffrir ceux et celles qui les subissent...ce sont les hasards de la vie de chacun..et des Solitudes voulues et désirées fortement, pour sortir d'un Monde fatigant, après une vie de contacts humains dûs à certaines vies professionnelles où il fallait bien des fois subir des vexations et des révoltes face à la bêtise humaine, en silence, pour ne pas perdre son emploi et des moyens d'existence...
Après près de quarante années d'une profession commerciale, après de nombreuses randonnées en groupe où c'est bien souvent la course en tête pour certains, et attendre ceux et celles qui peinent à la queue...Se retrouver " SEUL " dans la Nature au beau milieu de grands espaces ou sur de grands chemins sans fins,devient parfois une bénédiction.
Pouvoir se lever à 4h du mat, si ça vous chante... et partir juste avant l'Aurore grise, quand il fait encore sombre, pour voir venir l'Aube rose et assister seul au lever du Roi Soleil, vous êtes à ce moment-là, le Roi de l'Univers!
Pouvoir s'arrêter où bon vous semble pour faire une petite sieste, sans rien demander à personne, s'arrêter dans un Bar sympathique pour une dizaine de minutes, et y passer plus d'une heure à converser joyeusement avec des gens du pays... Quitter parfois le Chemin pour aller gravir un piton, afin d'admirer le paysage et y prendre des photos...
Pour décider de dormir à la belle étoile quand ça vous chante et n'importe où de préférence...
Pour ennuyer personne avec ses propres problèmes physiques ou être obligé de subir ceux des autres...
Pour ne pas être contrarié au moment même ou le soleil se lève par des propos blessants ou maladroits, ce qui m'est arrivé sur le Chemin de la Plata pour une simple incompréhension...et perdre ainsi le bonheur de jouir d'un moment merveilleux et d'être tranquille et en paix avec soi-même...
Pour marcher à son propre rythme selon son humeur du jour, en prenant le temps de savourer toutes ces belles choses qui jalonnent votre chemin du jour, de s'arrêter pour manger un bout, quand vous avez faim, tout en prenant tout son temps!
Pour se perdre dans ses pensées et rêver en silence sans être dérangé...
Pour écrire un peu de poésie qui vous passe par la tête et s'arrêter pour prendre quelques notes...
Pour un peu de spiritualité.
Marcher en solitaire, comporte donc bien des avantages...
Aller à la rencontre des autres pour des rencontres humaines souvent éphémères et passagères...
II -- Marcher en Groupe:
Cela signifie: Ensemble de personnes ayant mêmes opinions en général, mêmes intérêts dans la vie et mêmes forces et résistances physiques dans la marche prolongée pendant des semaines. Même à 2 personnes, c'est déjà un groupe, pour s'accorder mutuellement dans la préparation des longueurs des étapes, pour les horaires de marche, aux départs de chaque étape, pour la façon de s'alimenter, certains un peu plus fortunés iront plus souvent dans les auberges et les restaurants, d'autres préféreront cuisiner quand c'est possible, ce qui implique forcément dans les deux cas, le côté pécuniaire...et si l'une des personnes du Groupe est, soit de mauvaise humeur un jour pour un problème moral, ou se trouve avec un problème physique ( énormes ampoules, entorses, tendinites, douleurs musculaires, tourista etc..etc... il faudra que tout le monde soit " solidaire " dans ces moments-là, être patients, consoler, soigner, ralentir l'allure et faire de plus nombreuses pauses bien plus longues etc...etc...tout ceci peut engendrer de nombreux problèmes d'entente et de solidarité au sein du groupe... j'ai vu tout le long de mes pérégrinations, tant de problèmes dans ces groupes qui m'ont souvent bien amusés et peinés...
Êtes-vous prêt à accepter tous ces problèmes? La vie en groupe n'est pas toujours ce que l'on croit!
Là est la QUESTION?
Personnellement j'ai préféré partir seul sur les Chemins de Compostelle, il m'est arrivé de marcher de temps en temps, pendant une heure, une matinée, voir une journée ou deux, quand je rencontrais quelqu'un sur mon chemin, ayant tout à fait le même rythme et pour échanger quelques propos concernant les Chemins de Compostelle, la beauté de certains paysages, les difficultés de ces grands Chemins et parfois les mêmes passions ( la poésie, par exemple)... Mais, j'ai toujours mis très vite le " holà! ", pour me retrouver seul dans mes grandes solitudes... Non pas que je n'appréciais pas ces compagnies et ces compagnons de route, mais par ma propre volonté, et un vrai désir de me retrouver seul, avec moi-même... Désolé! Pour tous ceux et celles que j'ai peut-être vexés sur mes chemins, j'espère qu'ils ont tous et toutes compris ma démarche personnelle... On fait tous et toutes un " Choix " dans sa vie, et chacun doit respecter le choix des autres... C'est la " Liberté Individuelle ", qui est malheureusement de plus en plus bafouée de plus en plus dans ce Monde...je n'en dirai pas plus...etc...etc...etc!
Maintenant, pour rassurer tous ceux ou toutes celles qui désirent partir sur un Chemin de Compostelle, en France, comme en Espagne, je ne parle pas bien sûr des autres Grands Chemins comme le Chemin de Jérusalem, le Chemin de Rome ou autres grands chemins dans le Monde, là, c'est une autre Aventure...où il faut je pense partir au minimum à deux...
Si vous ne trouvez personne pour vous accompagner, parce que vous avez peur de la solitude, peur du vide dans des grands espaces, peur des multiples dangers... alors choisissez de partir sur un Chemin fréquenté, comme le Chemin du Puy-en-velay, d'Arles et le Camino de francès ( Chemin des français, de St-Jean-Pied-de-Port à St-Jacques de Compostelle ), évitez les autres chemins qui sont parfois un peu déserts au niveau de la fréquentation...
Et croyez-moi! Si vous êtes d'un abord facile avec les autres, si vous vous comportez avec assez d'humilité dans les Gîtes ou Auberges, si vous êtes assez serviables, pour faire par exemple la vaisselle, la cuisine ou le nettoyage assez spontanément, sans qu'on vous le demande...alors, je le répète, croyez-moi, vous ne resterez pas seul(e) longtemps, c'est un Chemin d'amitiés et de partage, un petit Monde à part, vous trouverez très vite dans ces merveilleuses rencontres humaines, une autre personne, qui comme vous, n'aime pas la solitude, et vous vivrez ensemble un fabuleux Voyage et certainement une grande Amitié qui durera toujours...j'en suis persuadé!
Et je peux vous le confirmer, combien de pèlerins et de pérégrines qui sont devenus des amis, avec qui j'ai vécu des moments merveilleux dans des soirées inoubliables, à partager nos maigres pitances, voir certaines de mes anecdotes dans mon blog, et de nombreux amis avec qui je corresponds toujours, dont certains que je revois de temps en temps...amis des quatre coins du Monde... en France, en Espagne, en Hollande, en Belgique, au Québec et même à Tokio au Japon! Amis dont les prénoms sont restés gravés dans ma tête depuis mon premier départ en Avril 2001 de Dijon:
2001 : Jeannine et Arlette ( Prenois ),Laurence Lacour, Marc (Lyon), Jean-Claude et Maïté ( Nantes), Ketty ( Cognac ), Christine et Robert ( près de Pau)...
2002 : Annick ( Bretagne ), Else-Marie ( Danemark ), Claude et Danielle ( Pessac en Dordogne ), Alexandre ( Lyon ) et mon ami Jean-Pierre de Noisy-le-Roi...
2003 : Anna ( Autriche ), Titus ( Autriche ), les deux frères Pascal et Yves de Fribourg ( Suisse ), Nelly ( Labastide- Beauvoir ), Santos et Mercé de Pampelune ( Espagne ), Gustavo et Mercédès ( Barcelone ), Paule de Montréal (Québec), Morten d'Oslo ( Norvège ), Viviane et Joelle de Provence, Charles et Martine de La Grave du Tour dans les Landes...
2004 : Alex et Vanessa ( Istres ), Michel -- Renée et Paul d'Arles, Christiane ( Les Cassés vers Toulouse ), Marie-Thérèse de Labastide-Beauvoir...
2005 : Serge de Laas ( 64 ), Hiroyuki Mizushima de Tokio, Gracieuse de Borce ( 64 ), François de Villeneuve-Avignon et son fils Alexandre de Melun, Dirk de Cremlingen ( Allemagne ), François de Toulouse, Barbara d'Innsbruck, Katja de Mehlach ( Allemagne ), Marie-Lou et Lionel de Toulouse, Sébastien et Pascale de Dijon...
2006 : Bruno de München et Ernst ( Allemagne ), Ugolina de Padova ( Italie ), Remza de Cadonegne ( Italie ), Luca de Milan, Cornélia de Berne, Gorka de Pampelune, Virginia et Fernando de Séville, Théo et Tina d'Ittervoort ( Pays-Bas ), Sabas de Madrid, Joan de Barcelone, le père Don Blas de Fuenterroble, Salvador de Barcelone, Pepe et Antonio, Claudio, Celestino et Isabel d'Espagne... Horst, Maria et leur fils Jan de Berlin, Juan Carlos,Isabel et Maria José de Santiago et mon ami Michel Delbosc d'Auzon du Var...
Et bien d'autres en 2007, 2008 et 2009... Yvette, Jacques, Pierre et Monique, Eléa, Roger, Grégory, Jan, Miguel, Rémy, Alexandre, Alexandra etc...etc... et tous ces pèlerins d'un soir dans les Gîtes de Baziège et de Revel...
Pour quelqu'un qui a marché en solitaire! que de souvenirs avec tous ces amis et ces amies de rencontre, rencontres souvent éphémères d'un soir, quelques jours et quelques semaines...
Maintenant, en marchant à deux ou en groupe, est-ce qu'on fait autant de rencontres??? C'est la question que je me suis toujours posée...car souvent, quand les gens sont en groupe, ils ne recherchent pas autant le contact avec les autres... Je l'ai constaté souvent dans les Auberges et Gîtes et quand j'ai été hospitalier à Baziège et Revel ou sur mes chemins...
Ami Gilbert d'Ahuy.
Ai-je vraiment l'air d'être malheureux dans mes grandes solitudes ?
Toutes ces photos sont prises grâce au retardateur sauf la 1ère sur le Chemin d'Arles,
Toutes les autres ont été prises sur le magnifique Chemin du Levant.
Tout en marchant seul, cela n'empêche pas de faire de superbes rencontres humaines, et
de vivre de merveilleux moments en bonne compagnie... photos que vous retrouverez
dans mes Albums...mettre le Diaporama...c'est plus facile à voir. Gilbert.
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58 -- Z 2 - La Marche à pied, un des meilleurs remèdes pour une bonne santé physique et morale...
La Marche à pied est sûr, un des meilleurs remèdes pour conserver une forme physique et morale, elle aide sans aucun doute à chasser le stress et la dépression...elle devrait être enseignée dans toutes les écoles du Monde, car la marche à pied procure d'indéniables bienfaits de santé. Bien sûr, vous me direz qu'il existe bien d'autres sports pour être en forme, mais attention à la violence de certaines pratiques sportives, n'oubliez pas que vos pieds et vos jambes supportent tout le poids de votre corps, et qu'avec les années qui passent, l'ossature se fragilise au fil du temps... Vous pouvez pratiquer certains sports non-violents comme la natation cool, l'aviron, la culture physique...etc... mais ces sports ne permettent pas de respirer le bon air dans la nature, au fond des bois, et à votre esprit de s'évader et de rêver tout en admirant la beauté des paysages...
Si aucune activité un peu sportive et non violente ne vous attire, si bien entendu, vous avez encore la chance de ne pas avoir de problèmes pour marcher...Alors! n'hésitez-pas, sacrifiez un peu vos écrans de télé, d'ordinateurs et autres... mettez de bonnes chaussures et pratiquez la " Marche à pied! " , c'est sans aucun doute le moins violent de tous les sports et certainement le plus bénéfique pour votre Santé. Elle est de plus en plus pratiquée en famille comme une activité sportive. C'est le meilleur remède contre l'ennui et divers problèmes de santé dûs à la sédentarité. Avant-hier, le 18/05/2014, j'ai entendu, déjà sur Europe1, et à la Télé, le même jour, qu'1 demi-heure de marche par jour suffirait pour rester en bonne forme physique. Donc, ceux et celles qui travaillent, font peut-être ce parcours tous les jours pour se rendre sur le lieu de leur travail. Il en est de même pour certains écoliers, quand les parents n'emmènent pas leurs enfants en voiture juste devant l'entrée de l'école, parfois située à 200m de chez eux... et, quand on est retraité(e), on devrait s'imposer tous les jours à ce minimum de petite balade, pour aller chercher une baguette de pain ou son journal, par exemple!
La marche peut être pratiquée à tous les âges, à condition de marcher à son rythme! Attention, avant d'entrer dans un Club de marche, entraînez-vous auparavant progressivement en longueur de marches et en dénivelées, évitez certains Clubs qui pratiquent la marche sportive et qui foncent têtes baissées...comme si avant de partir, ils veulent déjà être arrivés, marcher... ce n'est pas tout le temps une compétition... Le mieux c'est la marche solitaire, à deux, en famille, ou tout petit groupe marchant tranquillement, sans se presser, et en prenant le temps de bien respirer, de s'aérer les poumons, d'apprécier les beaux paysages, les fleurs des champs ou de montagne, les sites intéressants etc...etc...... Alors Vive la Marche!
Lors d'une de mes Randos dans les magnifiques Pyrénées avec mon ami Claude Lefebvre, du côté de Cauterets et des cascades du Pont d'Espagne en Juin 1999, dans des paysages splendides!
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La solitude d'un marcheur,
La marche en solitaire, --------------- Pour apprendre à se taire,
Mieux que la marche en groupe, ---- Comme des soldats en troupe.
Pour un retour en soi, --------------- Et retrouver la foi,
Hors de cette Société, --------------- Qui perd l'humanité.
Pour retrouver sagesse, ------------ Et un peu de souplesse,
Envers tous les humains, ------------ Mieux vivre les jours prochains.
Une spiritualité, ---------------------- Un jugement raisonné,
Apprécier la beauté, ----------------- De ce Monde enchanté.
Sous un ciel étoilé, ------------------- D'un silence rassasié,
Seul ! jusqu'à satiété, ---------------- Pour rêver éveillé.
Sous ce plafond astral, --------------- Et ce Monde sidéral,
Dans le froid matinal, ----------------- Et un lieu pastoral.
J'adore cette solitude, ---------------- Qui devient habitude,
À la fin d'une vie, ---------------------- J'oublie la nostalgie.
En mon coeur, un beau chant, -------- Qui m'arrive du Levant,
Je me revois enfant, ------------------ Quand se lève le diamant.
Je ressens un volcan, ----------------- Comme un souffle surpuissant,
Vol un superbe milan, ----------------- Venant de l'Océan.
De ce vide j'apprécie, ----------------- En cette fin de vie,
Où je fais le bilan, --------------------- À la fin du cadran.
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Écrit à Ahuy le 22 Janvier 2013,
Ami Gilbert d'Ahuy.
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